Disque STIFF RECORDS 640 177

 

One Step Beyond...

Mistakes

 

 

 

 

Un vent de ska (comprenez une dose de reggae, une dose de rock et une dose de rythm and blues) balaye peu à peu le petit monde des discothèques. Durera... durera pas? Il est encore trop tôt pour le dire. Toujours est-il qu'un des groupes les plus représentatifs du genre: le groupe anglais Madness envahit le marché avec un certain bonheur et aussi des titres très entraînants. Leur dernier 45 tours Baggy trousers a même commencé une carrière remarquée dans les différents hits radiophoniques, deux petites semaines seulement après sa mise en vente officielle. Bref, on commence à prendre très au sérieux du phénomène Madness, d'autant que la dernière tournée que le groupe a réalisée en France a mobilisé en masse leurs jeunes fans. En janvier dernier, lors de son unique passage sur la scène du Palace à Paris, Madness avait remporté un honnête succès et l'on attendait avec impatience un plus long rendez-vous. Cette dernière tournée a donc répondu en partie au souhait d'un public qui aimerait profiter davantage des talents de Lee Thompson et de ses amis. L'ennui, c'est que Madness est fortement plébiscité outre-Manche et que l'on tolère mal - pour l'instant du moins - ses séjours prolongés sur le continent:

- Nous vendons beaucoup de disques chez nous, explique le guitariste Chris Foreman, alors nous sommes obligés de satisfaire nos fans. Notre dernier album Absolutely a d'ailleurs bénéficié d'une promotion spéciale en Angleterre et nous savons que depuis sa sortie les ventes marchent très fort... Alors comment pouvons-nous rester plus longtemps sur le continent ?

 

C'est en 1976 que Madness est né. A cette époque la formation avait pris pour nom Morris and the Minors et comme chanson fétiche Music machine. C'est quelques mois plus tard, en reprenant un titre de Prince Buster - The Prince - que... Madness naquit vraiment. Du moins officiellement pour les critiques britanniques. L'accueil fut assez mitigé et même froid. On reprochait en effet à Madness de trop s'inspirer des musiques rock de Ian Dury et du fameux son Motown des années 1960.Toujours est-il qu'il fallut attendre la sortie de leur deuxième 45 tours One step beyond, pour qu'on s'intéresse plus sérieusement à leurdémarche :

- One step beyond a été sans aucun doute le titre qui nous a permis de nous faire connaître, explique Lee Thompson. Depuis nous travaillons dans d'excellentes conditions. Il faut dire que nous écrivons pratiquement ensemble toutes nos chansons et que cela nécessite des dispositions particulières. D'autant que nous ne voulons pas, ou très peu, d'apport extérieur.

Ainsi, après avoir supporté les influences musicales les plus variées, Madness s'oriente donc vers un répertoire très personnel et une musique qui se veut drôle et sans complexe. On parle outre-Manche d'une future grande tournée européenne, mais en attendant les responsables de la maison où Madness enregistre se frottent gaillardement les mains et comptent les devises récoltées depuis la sortie de leur dernier album. Alors anglais ou européen ? Madness reste une excellente valeur marchande du moment. Les professionnels du disque ne s'y sont pas trompés. Il suffit pour s'en convaincre de noter le nombre de programmations quotidiennes des titres de Madness sur les radios périphériques.

 

article publié en 1981

 

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Rappellez-vous le début de la chanson :

 

Hey you, don't watch that, watch this
This is the heavy heavy monster sound