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Une très vieille légende asiatique raconte qu’un Chinois aurait fait parvenir à son empereur un message verbal dans un coffret. Il y a 3000 ans, capter les voix et les sons hantait déjà le cerveau humain. Aujourd’hui c’est chose faite. Mais qui, quatre-vingt ans après l’apparition du phonographe, conserve le souvenir de son inventeur tant apprécié de Verlaine, Charles Cros. Avant lui, des écrivains avaient prophétisé dans des œuvres de pure imagination, la conservation et la reproduction de la parole et des sons. Des descriptions fantaisistes d’appareils et de procédés se trouvent dans Rabelais (1548) et Cyrano de Bergerac (1656).

 

Les premières recherches scientifiques datent de 1807. Et si Thomas Young fut le premier à inscrire sur la surface d’un cylindre enduit de noir de fumée le tracé de la vibration des corps sonores, c’est à Charles Cros que revint l’idée géniale de reporter et de graver phonographiquement sur une surface métallique un sillon sonore. Le paléophone ancêtre du phonographe et de l’électrophone était né. Le manque de fonds et d’appui moral ne permit pas à Charles Cros de construire son paléophone comme il l’entendait. Il le réalisa avec des boites de cigares, des boites de conserves et autres matériaux tout aussi hétéroclites. C’est à l’Exposition Universelle de Paris en 1889,  que la fameuse machine parlante fut exposée pour la première fois.

 

En 1890 l’appareil était présenté dans une fête foraine. Sur un tréteau rudimentaire se trouvait un petit plateau supportant un disque d’environ 10 cm. Il était entrainé à la main à l’aide d’une petite poulie placée sur le côté et reliée au plateau parune couroi. Le son se transmettait par une longue tige debois à l’extrémité de laquelle était fixé un stylet reproducteur. A 0,10 frncs l’audition, il y avait foule pour écouter les voix nasillardes d’un chœur russe.


A partir de 1895, des phonographes américains apparaissent sur le marché français et en 1918 le premier phonographe à rendement artistique prend le nom de Charmophone.

Les difficultés techniques qui s’opposent à l’enregistrement en spirales (le disque) ne sont surmontées que vers 1930. Es perfectionnements importants accordés au phonographe depuis quelques années ont fini par le faire admettre par les institutions officielles comme moyen d’éducation. Les conservatoires  de musique de Paris, Lyon, Grenoble, Clermont-Ferrand, le Collège de France, etc.


Aujourd’hui,  grâce à des appareils de haute-fidélité, le son vous est fidèlement retransmis. La magie du disque vous permet à tous moments d’entendre vos musiciens préférés.

 

journal Pilote n° 153 du 21 septembre 1962

 

 

 

 

 

VOTRE ELECTROPHONE

 

Légendes du dessin de droite:

 

1 – prise de branchement du haut-parleur -  2 – plateau du tourne-disque - 3 – platine supportant l’ensemble du mécanisme du tourne-disque -  4 – réglage du voltage (110 – 220 volts) - 5 – réglage des vitesses - 6 – bras pick-up - 7 – réglage de la puissance (volume) – 8 – réglage de la musicalité (tonalité) – 9 – potentiomètre – 10 – potentiomètre – 11 - distributeur de tension – 12 – levier de réglage des vitesses – 13 - moteur d’entrainement – 14 – fixation à ressort de la platine - 15 – fusible et support avec plusieurs voltages – 16 – transformateur d’alimentation – 17 condensateur – 18 – lampe (valve) – 19 – lampe (valve) – 20 - couvercle de l’électrophone contenant le haut-parleur -  21 – transformateur de sortie d’amplificateur – 22 - fixation à ressort de la platine – 23 – essieu de l’axe du plateau du tourne-disque – 24 – enclenchement provoquant la mise en route du moteur – 25 – levier commandant la marche et l’arrêt du moteur  26 – fourchette pour le décrochement automatique – 27 – levier d’enclenchement – 28  fixation du moteur amortisseur – 29 – branchement du haut-parleur - 30 – fil du bras du pick-up – 31 fil d’arrivée  du courant d’alimentation (avec prise secteur)

 

extrait du journal Pilote (1962)

 

note personnelle : je pense que le réglage du voltage (4) ne devait pas être aussi facilement accessible afin d'éviter une surtension.Le changement de tension se faisait par le déplacement du fusible sur le transformateur (15) accessible par le dessous du tourne-disque.

 

 

 

 

photo extraite de L'Eau à la bouche, film de Jacques Doniol-Valcroze (1960)

 

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à voir : photos d'ELECTROPHONE

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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