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FABRICATION  DISQUE VINYL

 

L'enregistrement est gravé sur un disque de cuivre, un seul sillon hélicoïdal, qui servira de matrice. Il faut donc graver deux plaques, une pour chaque face du disque. Après vérification, il faut procéder à la galvanisation pour obtenir les matrices qui serviront de moules au futurs disques. La matière (la résine des 78 tours sera replécée par le vinyl pour les 45 tours et 33 tours) sera posée au centre de la presse qui en se refermant formera le disque. Deux étiquettes circulaires sont posées au centre et seront collées sur chaque face lors de la mise en température (de 100 à 150°)

 

adapté d'un rédactionnel de 1960

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Un poète français, Charles Gros - dont le nom a été donné aux prix du disque attribués annuellement - a décrit, dès 1877, le disque tel qu'on le connaît aujourd'hui mais, impécunieux, il n'avait pu réunir les 50 fr nécessaires au dépôt de son invention. Un chercheur allemand émigré aux Etats-Unis, Emile Berliner (qui créera bientôt la Deutsche Grammophon Gesellschaft) a, le premier, procédé, en 1887, à un enregistrement sur de minces galettes circulaires en zinc et enduites de cire. C'était une innovation car depuis dix ans que le phonographe existait les sons étaient enregistrés sur des cylindres. Cylindre et disque cohabiteront jusqu'à ce que le dernier détrône définitivement le premier grâce à la mise au point d'un moteur à régulateur, d'abord mécanique puis électrique.

 

Le microsillon, lui, est né en 1947dans les laboratoires de la Columbia Broadcasting System qui en a déposé le brevet sous le sigle LP. pour "long playing", c'est-à-dire longue durée: chaque face permet d'enregistrer 100 sillons* au lieu de 36 seulement sur les 78 tours. Autre révolution, un plastique incassable et de qualité, la vinylite, remplace dès lors la gomme-laque lourde et fragile. Enfin, l'aiguille fait place à un saphir ou diamant. Larestitution sonore en haute fidélité est désormais possible. Ce sera ensuite, à partir de 1949, la lancement par RCA du disque 45 tours/minute en petit format (17 cm) et, quelques années plus tard, naîtront tour à tour le disque stéréo puis le disque compact qui paraît, peu à peu, avoir la faveur du public.

 

publié en 1987

 

* en réalité un disque n'a que deux sillons, un par face.

 

 

 

 

Les premiers disques stéréophoniques (l'enregistrement se fait par l'intermédiaire de deux micros)furent produits par la firme britannique EMI (Electric and Musical Industries) en 1933. Les recherches qui aboutirent à l'enregistrement de 78 tours avaient été dirigées par le physicien Alan Dower Blumlein. Les travaux de Blumlein et EMI restèrent expérimentaux jusqu'en 1958, date à laquelle la société américaine Audio Fidelity et les sociétés britanniques Pye et Decca sortirent les premiers disques stéréo commerciaux, grâce à de nombreux progrès techniques.

En 1971, un essai de so quadriphonique restera sans lendemain.

 

En 1947 le microssillon fut inventé , aux Etats-Unis, à l'intention de la firme CBS par Peter Goldenmark, pour remplacer le 78 tours. C'est un disque dont la vitesse de rotaion est de 33 tours 1/3 par minute. Le brevet fut déposé sous le sigle LP, Long Playing.

Rappelons que c'est le Belge René Snepvangers qui, sur la demande de la CBS, en 1944, dirigea l'équipe de recherche qui réalisa le premier 33 tours . Cet ingénieur, originaire de Anvers, était lié d'amitié avec le célèbre chef d'orchestre Arturo Toscanini, pour lequel il construisit lui-même une "chaîne haute-fidélité", bien avant que le mot ait été créé.

Les premiers enregistrements sur un microsillon furent le "Concerto pour violon " de Mendelssohn, la "Quatrième Symphonie" de Tcha¨kowsky et une comédie musicale : "South Pacific".

 

En 1949, RCA lance le single, disque de 17,5 cm de diamètre, tournant à 45 tours par minute, avec un large trou central à destination des juke-box. Sa taille et son prix plus avantageux que le disque de 30 cm favorisa son développement auprès de la jeunesse dans les années 1950 à 1980. On pouvait trouver sur le marché du disque le single (SP) avec 1 titre par face et le EP (Extended Play) avec 2 titres par face. Au milieu des années 1970, la musique disco puis la dance music apportèrent les MAXI 45T de 30 cm de diamètre...

 

 

MUSIC DISQUE PHILIPS DANSE

 

un disque qui "passe" sur un tourne-disques : un bon moyen de se rapprocher

 

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un autre article publié en 1964 :

 

AINSI NAIT LE DISQUE...

 

Loisir, culture, enseignement... dans ses diverses fonctions, le disque est devenu pour nous un compagnon de chaque jour. Qu'il nous offre l'audition d'une symphonie classique ou la voix de comédiens célèbres, une chanson à la mode ou une leçon d'anglais, son aspect extérieur ne change guère. Avons-nous songé au soin extrême qu'exige la fabrication de cette mince plaque gravée, où le moindre défaut ruinerait l'œuvre entière ?

 

 

 

 

Fabrication du disque : avant d'adapter la matrice au moule, on polit son dos au papier de verre pour le débarrasser de toute aspérité

(Photographie a été obtenue à partir d'une "solarisation")

 

 

Du studio, l'usine reçoit un "flan" : ainsi désigne-t-on le prototype, gravé sur cire tendre à partir des bandes magnétiques où s'est effectué le premier enregistrement, sous le contrôle des ingénieurs du son. Le flan représente donc la version la plus élaborée de l'oeuvre à reproduire, celle qu'il s'agit de restituer avec une exactitude absolue. Le flan est d'une extrême fragilité. Or toute altération de sa surface, la moindre rayure, la poussière même, se retrouvera nécessairement sur le disque achevé.

Sur le flan, comme sur le disque définitif, le sillon apparaît en creux. Un intermédiaire est donc nécessaire pour passer de l'un à l'autre. En réalité, ce seront trois intermédiaires : un "père", première réplique négative du flan où le sillon apparaît en relief ; une "mère", nouvelle épreuve positive ; une "matrice" enfin, négative à nouveau et qui constitue le moule proprement dit.

Pourquoi cette apparente complication? Parce que la mère est en quelque sorte une épreuve témoin, susceptible d'être écoutée (ce qui permet de contrôler la qualité technique et la finesse du sillon) et dans une certaine mesure rectifiée (à l'écoute, il est possible de faire tourner le plateau à rebours, et le saphir ... à contresens fait alors sauter toute aspérité anormale). Enfin la "mère" peut être conservée pour une éventuelle réédition.

La matière première du disque proprement dit se présente sous la forme de minces feuilles de plastique noir, d'aspect gaufré, pesant en moyenne 180 g pour un disque de 30 cm, et que l'entreprise achète toutes préparées. La plaque préalablement portée à une température de 140°, un ouvrier la saisit (sans se brûler !), la plie, la pose au centre de la presse où les deux matrices (face et pile) ont déjà été revêtues d'étiquettes qui se colleront d'elles-mêmes au disque.

Un geste... quelques secondes. La presse se ferme, actionnée à la vapeur sous une pression de 150 kg/cm2 fournie sur place par une énorme chaudière alimentée à l'eau de Seine. Un circuit indépendant d'eau froide, puisée et filtrée sur place, assure à son tour un refroidissement instantané.

La presse s'ouvre, le disque est prêt. Il ne restera plus qu'à enlever la matière en surplus avant de finir au tour le polissage des bords et de placer le disque dans sa pochette. La matrice est généralement capable de supporter la fabrication de 2 000 à 3 000 disques. Avec 7 presses, l'entreprise assure une production totale de 1 million 1/2 à 2 millions de disques par an.

 

 

Dégraissage des flans. Le plateau portant les cuves présente un mouvement d'oscillation. Argenture des flans.

 

 

Sortie du bain de nickel. Bain de cuivrage. Nettoyage des mères au trichloréthylène. Écoute des mères.

 

 

Centrage des matrices. Tournage des matrices.

 

 

Montage des matrices sur la presse. L'étiquette est placée, puis la matière chaude. Le disque refroidi et solidifié sort de la presse.

 

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publicité de 1954 : avec l'invention du microssillon, le disque ne se cassait plus, mais... il se rayait !

 

(Le développement du polychlorure de vinyle, une matière plastique synthétique, fit que le microsillon remplaça, au milieu du XXe siècle, le "bon vieux" disque 78 tours)

 

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