ACCUEIL | LA MUSIQUE | DEEP PURPLE (1970)

 

 

 


 

 

 

Disque HARVEST SHVL 777 (LP)

 

Speed king
Bloodsucker
Child in time


Flight of the rat
Into the fire
Living wreck
Hard lovin' man

 

 

 

 

 

 

Ci-dessous, un article paru dans un quotidien suisse (mai 1971) :

 

Salle comble pour Deep Purple récemment à Montreux, comme cela semble être devenu, le cas à tous les concerts de musique pop donnés au Casino.


La fête -de Deep Purple était un peu triste. Non que quelque incident fâcheux soit venu ternir le plaisir de spectateurs qui se plient toujours aussi volontiers aux inconvénients de ces manifestations, mais plutôt parce que les musiciens ne semblaient goûter aucune joie à ce qu'ils faisaient et qu'ils ne le cachaient pas. Deep Purple a pourtant enchanté et séduit par ses disques, mais aujourd'hui son inspiration semble en decrescendo, soit que seuls les enregistrements en studio et les remaniements techniques lui permettent de passer la rampe, soit que le passage en public ne l'intéresse pas. Sans doute est-ce la deuxième hypothèse la plus vraisemblable, car sur l'ensemble du concert, un thème seulement fut excellent et il ne semble pas y avoir de raison technique qui eût pu empêcher le reste d'être à l'avenant.

 

Le très bon moment de la soirée fut un thème tiré du dernier disque de Deep Purple, Child in time, thème tour à tour lent et violent, dans lequel Ian Gillian sait utiliser l'extraordinaire richesse de sa voix et la parfaite maîtrise qu'il en a. Rarement chanteur pop n'a dominé des accents aussi étendus, aussi colorés, et aussi précis de ton que ceux de Ian Gillian. Doux, tendre, amer, violent, douloureux, il possède ici un thème à sa mesure. Malheureusement ce sera le seul passage véritablement intéressant. Les rares apparitions de Gillian dans la suite du programme (désireux de se ménager peut-être, mais on ne se ménage pas à ce prix-là !) laisse la bride sur le cou à un groupe qui est terriblement à court d'idées. Et c'est à la succession de toutes les vieilles ficelles du pop que se consacrent, pour le reste de la soirée, ces musiciens dont la réputation veut qu'ils forment un des ensembles les plus marquants de ces cinq dernières années. Seul l'organiste émergea par instants de ce débordement de mauvais goût et de mauvaise musique. Ian Gillian sauva la soirée en assénant deux thèmes de choc, additionnés des éclairs syncopés d'un stroboscope ingénieux.


Ni les showmen, ni les spectateurs ne sont partis satisfaits ou grandis de cette foire : ils n'ont même pas bénéficié d'un authentique défoulement.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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