Un Compact Disc, CD ou disque compact, est un disque optique utilisé pour stocker des données sous forme numérique. Le Compact Disc a été développé par Sony et Philips et lancé en 1982. On le connait surtout pour les enregistrements musicaux, mais ce support permet la sauvegarde de données informatiques (fichiers, vidéos, ...). Sa capacité est néanmoins limitée.

Dans un quotidien suisse d'avril 1983, on pouvait lire :

Dès cette semaine en effet, les amateurs de nouveautés pourront assister, au magasin Stoller*, à la démonstration d'un système révolutionnaire: la lecture de disques par rayon laser. D'un diamètre de 12 cm, ces nouveaux disques offrent une écoute de 60 minutes consécutives. Ils ne comportent plus de sillons, des signaux numériques étant inscrits en profondeur. Leur lecture optique rend l'aiguille inutile et ils sont donc inusables. La platine à lecture laser permet l'écoute des morceaux d'un disque du début à la fin. Mais grâce à une mémoire à accès direct, il est possible de ne sélectionner que quelques morceaux, dans n'importe quel ordre! Nul doute que plus d'un amateur de musique s'intéressera à ce dernier-né de la technique d'enregistrement.

*Grand-Rue, à Couvet

article publié en 1993 :

Dans les années 80, l'arrivée du disque compact révolutionnait le monde de l'enregistrement musical. Stockant le son de manière numérique (codé sous la forme de 1 et de 0), on le disait inaltérable. Rappelez-vous les bons vieux microsillons, plus vous les écoutiez, plus ils déclinaient. Lu par un faisceau laser, sans aucun contact mécanique,le disque compact devait selon les experts survivre sans dommage à toute manipulation maladroite. Avec un recul de dix ans, force est de constater que les alléchantes promesses ont un peu de plomb dans l'aile. Le disque compact n'est de loin pas immortel. Ne se détériorant pas progressivement comme les microsillons, il devient inutilisable passé un seuil d'usure.

Diverses causes dont les plus importantes surviennent lors de la fabrication peuvent expliquer ce phénomène. Le disque compact est composé de plusieurs couches. La première est faite d'une résine synthétique moulée sur laquelle sont imprimés plus d'un milliard de bosses microscopiques portant l'ensemble des informations.Elles sont comparables à des plaines et à des collines. On enduit cette surface d'une couche d'aluminium qui réfléchit le faisceau laser comme un miroir, permettant ainsi la lecture des données. Lorsque le faisceau tombe sur une plaine, il est complètement réfléchi vers la tête de lecture alors que s'il rencontre une colline, seule une partie du rayon est renvoyée, le reste étant diffusé. Il est primordial que cette surface réfléchissante ne soit pas endommagée. Pour la proté-ger et pour éviter qu'elle ne s'oxyde en présence de l'air, on applique une pellicule de laque par-dessus. Sur la dernière couche qui n'est pas lue parle laser se trouve collée "l'étiquette" d'identification du disque. Un des défauts les plus courants survient lors de l'application de la couche d'aluminium. Si celle-ci n'est pas régulière, des trous apparaissent. Lorsque, à l'audition d'un disque, le laser les rencontre, il n'est plus réflé-chi et provoque des erreurs de lectures. Vous entendrez un petit bruit comparable au grain de poussière sur le microsillon. L'irrégularité de la couche de réflexion se répercute aussi sur le fait que le laser ne pourra plus suivre correctement la piste numérique. Le dispositif chargé d'ajuster en permanence l'espace vertical tête-disque ne retrouvant plus ses marques, il peut arriver que la tête touche la surface du disque provoquant une rayure irréparable. Si le guidage horizontal ne peut plus centrer la tête au-dessus de la piste en cours de lecture, soit le disque se comportera comme un microsillon rayé soit le lecteur sautera des pistes. L'oxydation par l'air de la couche métallique provoque également des dégâts irréparables. Chaque zone touchée par cette oxydation perd son pouvoir de réflexion et devient inexploitable.

En dehors des problèmes dus à la fabrication, ne croyez pas qu'assis confortablement devant votre chaîne stéréo, vous puissiez manipuler vos disques comme bon vous semble. Les rayures provoquées lors de l'introduction du disque dans le lecteur et la poussière altéreront la qualité de votre disque dans la mesure où elles sont en grande quantité, les lecteurs disposant de systèmes de corrections des informations illisibles. Par contre les traces de doigts sont beaucoup plus dangereuses car elles occupent une place importante sur le disque empêchant la lecture des informations.

Moralité: si vous voulez conserver la qualité de vos compacts disques, ménagez-les!

La DCC (cassette numérique) et le MiniDisc (MD) rivalisent...

La guerre des standards n'aura pas lieu. Sony a reconnu la DCC comme standard d'enregistrement numérique sur bande magnétique tandis que Philips faisait de même pour le MiniDisc, second système d'enregistrement numérique par laser, avec le disque compact.

La production de DCC a été abandonnée en novembre 1996 après que Philips a admis qu'il avait réalisé très peu de ventes et Sony arrêta la production des lecteurs MiniDisc en 2013.