Disque RCA PB 43961

 

 

Alors regarde

Rock haine roles

 

 

 

 

extrait d'un article publié dans un quotidien suisse (novembre 1990)

 

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La preuve, outre d'innombrables évanouissements de groupies: sans prévenir, comme ça, Bruel s'est laissé aller à des imitations de Montand, de Bécaud ou encore de Renaud ( "Tatataaaaah"), chose qu'il n'avait jamais faite auparavant. Quand on disait qu'il avait de la voix, on ne se doutait pas qu'il avait même celle des autres... Reste que la plus belle reste la sienne. Qu'il ne ménage pas. Que ce soit pour clamer sa joie en recevant son disque d'or suisse (25.000 albums vendus) en coulisses pour "Alors regarde" avant le concert ou pour interpréter "Rock, haine, rôles" et "Casser la voix", Bruel fait montre d'une générosité rare. Même le temps, il ne le compte pas : 2h 15 de concert sans retenue, il faut le faire quand on connaît son planning.

 

Bon, d'accord, sur "Je te l'dis quand même", comme sur tant d'autres titres, le public a chanté à sa place. Mais Bruel, sa simplicité, la qualité de ses textes, de ses musiques et de ses musiciens, ne méritait que cet hommage, l'hommage suprême, celui qui consacre généralement les tout grands.

 

Le beau Patrick ne mesure qu'1 m 82. Mais son talent, lui, n'était tout bonnement pas mesurable hier soir à Neuchâtel.

 

 

 

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Patrick Bruel, né Patrick Benguigui (1959 - )