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Si les ouvreuses ont disparu des salles de cinéma, on en trouve encore dans certains théâtres. On les voyait placer les spectateurs et quand les lumières de salle étaient éteintes, on pouvait voir leur lampe de poche "se déplacer". Elles fermaient et ouvraient les portes. Elles étaient la plupart du temps rémunérées par les pourboires. A l'entracte, on pouvait les retrouver vendant da,s la salle des esquimaux, chocolats glacés et autres confiseries.
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article publié en 1919
Il n’est guère de spectateur qui n’ait maudit l’ouvreuse ou du moins se soit plaint de devoir accepter bon gré mal gré ses offices Et, pourtant, ces honnêtes personnes qui, pendant les représentations, tricotent, ou, dàns un coin du couloir, reprisent une paire de bas, sont de braves femmes qui viennent au théâtre pour gagner leur vie. L’ouvreuse n’est pas riche, son emploi lui est concédé par un directeur à qui elle doit verser une redevance quotidienne, et pour recouvrer cette somme plus ou moins importante, qui lui est réclamée chaque soir, il faut forcément qu’elle s’adresse aux spectateurs.
Sait-on que l’ouvreuse doit ses origines à la politique ? Son poste fut créé en 1817, aux Français. On y donnait un drame, "Germanicus", écrit par Arnault, un des grands amis de Bonaparte, Le soir de la première représentation, on remarqua dans la salle deux clans de spectateurs d’opinions contraires : les partisans de Bonaparte et ceux des Bourbons. Dès les premières répliques, les bonapartistes applaudirent, les royalistes sifflèrent ; à la fin du premier acte ce fut une véritable bagarre ; il y eut des scènes de pugilat et on dut relever des blessés.
Pour éviter de telles manifestations tumultueuses, on décida de créer un vestiaire obligatoire.
L’ouvreuse était née.
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