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Les derniers "costauds" de Paris (plus connus sous le nom de "forts") et les portefaix des halles et dont la corporation créée au Xlle siècle est l'une des plus anciennes de la capitale, ont manifesté, mercredi, pour prouver leur mécontentement. Le "ventre de Paris" devant fermer le 4 mars prochain pour être transféré à Rungis, à proximité de l'aéroport d'Orly. Les "forts", dont la reconversion est rendue inévitable par les nouvelles techniques de manutention employées sont, en effet, mécontents des substantielles pertes de salaires que va entraîner ce transfert. C'est ainsi qu'en silence, ils se sont rendus devant l'hôtel de ville pour demander le maintien intégral de leur indemnité et la possibilité pour chacun d'eux d'être reclassé dans un emploi de son choix.


* mercredi 12 février 1969

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Les "forts" étaient les porteurs de marchandises lourdes, reconnaissables à leur grand chapeau de cuir avec une calotte de plomb pour protéger le crane. Les portefaix (avec une casquette et une blouse) portaient des charges plus légères et s'occupaient à diverses taches sur le "carreau des Halles" de Paris.

 

 

Traditionnellement, les Forts des Halles remettaient le 1er mai, un bouquet de muguet

au Président de la République (ici Charles de Gaulle) en présence de la Reine du Muguet.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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