ACCUEIL | L'HISTOIRE | 29 AVRIL 2011 - MARIAGE DU PRINCE WILLIAM ET KATE MIDDLETON

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Le mariage du prince William, duc de Cambridge et de Catherine (Kate) Middleton s'est déroulé le 29 avril 2011 à l'abbaye de Westminster à Londres.

 

 

L’Angleterre et le monde éblouis.

 

Ce matin, la reine s’est levée de bonne heure, comme la plupart de ses sujets. Certains n’ont pas dormi. Ils ont campé, agitant le drapeau de l’Union Jack devant Buckingham Palace. A 7h, des dizaines de milliers de person- nes ont déjà pris position le long du parcours que doit emprunter le cortège royal; d’autres, assis dans l’herbe ou sur une couverture, ont les yeux rivés sur les écrans géants disposés dans Trafalgar Square ou Hyde Park. Une minorité, plus élégante, se dirige vers la porte nord de l’ab- baye de Westminster. Ce sont les invités de la cérémonie reli- gieuse. Les «ladies» portent un cha- peau, les hommes sont en habit. Vers 8h30, les premiers pénè- trent dans l’église en rangs serrés, avec précaution, comme s’ils marchaient sur des œufs. Chacun tient à la main son précieux carton d’invitation; les places sont numérotées. Dehors, des hélicoptères tournent comme des libellules dans un ciel gris. David Beckham arbore sa décoration et un costume à queue-de-pie signé Ralph Lauren. Il tient la main de Victoria, à moins que ce soit elle qui ne le lâche pas. L’ex-Spice Girl est moulée dans une robe bleue nuit, la couleur préférée de Kate. Des hommes politiques descendent de longues voitures noires. Le maire de Londres, le tempétueux Boris Johnson, a offert un tandem en cadeau de mariage; John Major a noué une cravate bleu ciel sur une chemise rose pâle.

 

"It’s ten o’clock." L’épouse de David Cameron porte une robe verte, mais pas de chapeau. La Bentley d’où émergent William et son frère, Harry, tous deux en uniforme (rouge de colonel des gardes d’Ecosse pour le marié), se promène avec une couronne sur le toit. Les deux frères sourient, il y a quelque chose de décontracté dans leur allure tandis qu’ils pénètrent dans l’abbaye par la grande porte. Le sultan de Brunei, la princesse de Thaïlande gagnent leur place. La mère de la mariée, Carole, arrive en souriant, escortée par son fils, James. Camilla a l’air grave, Charles enlève ses gants, les dépose dans le képi d’un garde opportunément placé. Beaucoup de chapeaux sont dessinés par Philip Tracy. La mode britannique défile. La reine est en jaune, porte son sac autour du poignet, comme une dame de son âge. Le son des cors marque son entrée. Le duc d’Edimbourg est en uniforme rouge. La reine embrasse son fils le prince Charles; Camilla fait la révérence. La sœur cadette de Kate, "Pippa", fait son apparition dans une robe blanche en tenant par la main deux petites filles d’honneur. Elle est jolie. Qui va-t-elle épouser? Une Rolls Phantom noire stoppe devant l’abbaye. Au ralenti, comme dans un film, la portière s’ouvre, Kate Middleton en descend dans sa robe de mariée, le visage couvert par un voile. Elle serre les doigts de son père. Sa sœur se glisse derrière elle pour ajuster sa traine. William et Harry, qui s’étaient isolés dans une crypte, s’installent aux premiers rangs. "I was glad", reprennent les chœurs. Le livret d’Elton John est ouvert devant ses yeux. Un frémissement de joie saisit la ville. Les murs ne tremblent pas, ils en ont vu d’autres: "Nous sommes réunis ici pour unir cet homme et cette femme", dit le doyen de Westminster. Il rappelle les fondements de l’institution du mariage. "I will", rétorque William à la question traditionnelle. Kate ne sourit pas. Ses paupières battent, elle a les lèvres sèches. Sa voix semble voilée quand elle exprime à son tour son consentement. William glisse une alliance à son doigt. L’archevêque les proclame mari et femme. Le frère de la mariée fait une lecture. L’évêque de Londres a quelque chose de Sean Connery. Kate et William se tiennent droit sur leur fauteuil, attentifs et émus. L’assistance chante "Jerusalem", tout le monde reprend "God save the queen"; sauf la reine. La princesse Anne est discrète, le duc d’Edimbourg a l’air d’un personnage de cire. La sortie s’effectue au son des trompettes. Les jeunes mariés ont les yeux fixés vers le bas. Ils n’osent pas encore regarder l’avenir. Kate sourit à nouveau. Elle est duchesse de Cambridge. William prend soin de ne pas marcher sur sa robe. Derrière eux, Harry rigole, en tenant le bras de Pippa. Il a les épaules carrées d’un joueur de football américain.

 

Le jeune couple monte dans un carrosse, emmené par quatre chevaux blancs, qui le conduit au palais de Buckingham. La foule massée le long de Saint James Park agite des petits drapeaux en poussant des cris. Le conte de fées est un tsunami qui ne fait vibrer que les cœurs. William a remis ses gants blancs, Kate est mains nues. Tous deux saluent d’un geste mesuré les spectateurs aux anges. Les cloches carillonnent, la cavalerie royale escorte le cortège nuptial. La reine et le duc d’Edimbourg, Charles et Camilla, Harry, Pippa ont chacun pris place dans d’autres carrosses. Le spectacle est majestueux. En franchissant la porte de Saint James Park, William salue les gardes à cheval. La reine traverse la foule comme l’Histoire: impassible. Un rayon de soleil perce les nuages. En arrivant à Buckingham Palace, où se tient la réception des "happy few" – 600 invités –, la reine, descendant de son carrosse, se penche vers un garde: "It’s amazing", murmure-t-elle. Pendant de longues minutes, devant le palais, ou leur écran, des centaines de millions de spectateurs guettent la fenêtre du balcon qui doit s’ouvrir pour laisser apparaître William et Kate. La jeune fille modeste devenue princesse est la Miss "Rêve du Monde". Des ombres s’agitent derrière un rideau. Les jeunes mariés surgissent, radieux. Leurs proches les rejoignent: parents, grands-parents, frères et sœurs. Tableau de famille. Kate se tourne vers William; le prince dépose sur ses lèvres un doux baiser. La foule s’évanouit de bonheur. Charles a pris dans ses bras une petite fille qui semble l’encombrer. Le doigt pointé, Kate et William semblent repérer des amis dans la foule; ils en ont tant. William l’embrasse une se- conde fois. Des appareils de la Royal Air Force survolent la scène, la reine donne le signal du départ: "amazing day".

 

 

 

 

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"Merchandising" royal

 

L’annonce du mariage du prince William et de Kate Middleton a suscité la fabrication en un tour de main d’une floraison d’articles de plus ou moins bon goût. Le cabinet d’études Verdict a chiffré le regain de consommation lié au mariage à 620 millions de livres. Sur cette somme, au moins 38 millions de francs devraient provenir des ventes de tasses à l’effigie du couple et autres souvenirs. La vaisselle – assiettes, tasses, traditionnels "mugs" – fournit depuis toujours le support privilégié des "memorabilia", ces souvenirs qui accompagnent désormais toute occasion, a fortiori royale.

 

La première ligne de vaisselle approuvée par le jeune couple est en vente pour Noël dans les résidences royales, comme Buckingham Palace et Windsor: assiettes et chopes ornées de rubans, dans les tons gris et or, et portant les monogrammes entrelacés "W" et "C" du couple. Une ligne "classique mais contemporain, pour tenter de refléter un couple moderne", selon le porte-parole de la collection royale. Les prix varient entre 25 livres (boîte à pilule), 35 livres (chope) et 40 livres (assiette). De son côté, le vénérable "Times" de Londres a lancé un concours auprès de ses lecteurs: la plus belle assiette sera fabriquée à Stoke-on-Trent, dans des ateliers vieux de 300 ans. Pour le décor, "cloches, rubans et fleurs" sont les bienvenus, conseille le "Times", ainsi que les emblèmes royaux (le lion anglais, le dragon gallois) et pourquoi pas une frise sur le pourtour...

 

Parmi les autres "succès" attendus: des répliques de la fameuses bague de fiançailles de Lady Diana, offerte par William à sa fiancée. Un site propose sur internet une page complète baptisée "looks inspirés de la princesse", avec une série de bagues plus ou moins ressemblantes "imitation saphir" coûtant entre 39,54 et près de 300 livres. Les grands joailliers se sont aussi mis de la partie, avec des bagues à plusieurs milliers de livres. L’idée ne date pas d’hier: c’est sous la reine Victoria qu’a démarrée la vente d’objets marqués du sceau royal. La vaisselle fabriquée pour son couronnement (1838) se vend aujourd’hui entre 400 et 600 livres pièce.

 

publié en décembre 2010

 

 

 

 

Des préservatifs à leur image

 

Après la vaisselle dorée, les bagues imitant le saphir de la fiancée et les théières marquées du sceau royal, le mariage de Kate Middleton et du prince William, le 29 avril, a fait naître un nouvel objet souvenir: les préservatifs. "Crown Jewels Condoms of Distinction est ravi d’annoncer le lancement de l’édition souvenir du mariage royal de la boîte de capotes" (en français dans le texte), écrit fièrement sur son site internet la société Crown Jewels Condoms.

 

Appelant ses clients à "célébrer l’union du prince William de Galles et de Mlle Catherine Elizabeth Middleton", la société assure avoir réussi à "réunir la force du prince avec la sensibilité de la princesse en devenir" et promet "une union royale de plaisir et de style".

 

Les boîtes de préservatifs, vendues 5 livres le paquet de trois ou 13,50 celui de neuf, arborent une photo du couple royal en forme de médaillon et entourée des inévitables rubans dorés. Ces préservatifs, en dépit de leur nom, "ne sont pas appropriés en tant que contraceptifs ou protection contre les maladies sexuellement transmissibles", prévient un avertissement imprimé sur les "boîtes de capotes". De même que la société Crown Jewels Condoms of Distinction n’est pas soutene ou ratifiée par la famille royale.

 

publié en janvier 2011

 

 

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