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La terrible épidémie de choléra qui ravagea le monde en 1832 est un de ces événements dont on n’évoque le souvenir que pour rendre grâce à la Science d’avoir définitivement écarté l’effroyable menace que faisait jadis peser sur l’humanité un tel fléau.
La guerre mondiale (1) qui apparait comme la plus formidable hécatombe des temps modernes n’approche que de très loin le bilan de l’épidémie de 1832 qui fit plus de quarante millions de victimes !
C’est d’Angleterre, déjà contaminée, que nous arrivèrent les germes du mal et le premier cas fut constaté à Paris, le 26 février. Le lendemain, 22 personnes étaient frappées. A la fin mars, il y en avait 300. Dès le 1er avril, on enregistre 100 morts par jour : le 9, 1.200 Parisiens succombaient. Peu de temps après, la Capitale comptait 13.000 cholériques. A cette époque, on ne connaissait pas la cause de la maladie.
"On assure, disaient les uns, qu’on a vu des agents secrets de la police jeter des matières infectes dans les brocs de marchands de vin et l’on s’étonne que le peuple crie qu’on veut l’empoisonner !"
"Citoyens ! Criaient les autres, nous laisserons nous égorger, empoisonner impunément ? Aux armes ! Que la torche, la hache, la pique, nous ouvrent un passage !"
Sentiments bien excusables quand on se représente le tableau qui s’offrait aux yeux des témoins de ces jours de terreur. Le malade, dit le Dr. Lucas Debreton, était cadavre avant d’avoir même perdu la vie ; sa face maigrissait tout à con comptait ses muscles sous sa peau devenue subitement noire-bleuâtre ; se yeux étaient excavés, secs, réduits de moitié et comme retirés à l’aide d’un fil à l’intérieur du crâne.
Le spectacle de la rue était terrifiant. On y voyait les gens tomber, se rouler et mourir tandis que les corbillards se suivaient, se croisaient, que les habitants rentraient en hâte se barricader dans leurs maisons, tandis que les tentures de deuil restaient en permanence à la porte des églises.
Le choléra, las de frapper, s’en alla comme il était venu Le 25 septembre 1932 on considérait l’épidémie comme terminée.
La maladie frappa encore d’autres régions du monde. Depuis quelques années, la lutte s’est renforcée d’un élément précieux. La méthode de vaccination, étendue au Bacille Virgule – c’est le nom du microbe du choléra - met peu à peu près sûrement l’individu à l’abri de l’infection.
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1 - il s'agit bien sûr de la Grande Guerre 1914 - 1918
D'après un article paru dans un quotidien régional du Nord (juillet 1932) - illustration de Daumier
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