ASCQ - 2 AVRIL 1944... 0H30 "HALT !"

Des S.S. de la division "Hitler Jungen" ("Jeunesses hitlériennes"),viennent d'abattre sauvagement, à la mitraillette, 86 hommes d'Ascq, 86 innocents, qui n'avaient rien à voir avec un attentat au plastic perpétré sur un tranin allemand... un attentat qui n'a pas fait de victimes parmi les S.S.

Une drnière fournée de 46 Ascquois arrive, poussée par les exécuteurs. "Sur deux rangs !" ils buttent sur des corps : amis camarades, parents... "Demi-tour ! levezles bras !" Les dix S.S. du peloton d'exécutionarment leurs mitraillettes : ils vont tirer dans le dos des malchanceux, quand... Le chef S.S. n'a pas eu le temps de commander le feu. Un coup de siflet. Un feldgendarme arrive à moto, de Lille. Et, du bras, il fait signe : "Non ! Non !"Il a sauté de la machine. "Arrêtez le massacre. C'est l'ordre !"... Les 46 hommes ont eu la vie sauve...

A Ascq, où ils se sont formés en association, on les appelle "Les hommes du dernier peloton". Parmi euxl'ancien maire, Delebart =, Vancreyst, le mort-vivant, Levaux, et d'autres... Aujourd'hui, 12 de ces hommes déposent contre 9 des S.S. qui comparaissent devant le Tribunal de Lille. : il n'y en a que 9, mais le Sturmbannführer, Walter Hauck, qui se montra le plus cruel, figure dans le lot.

Pour la premiré fois, en vertu de la loi du 15 septembre 1948, ces assassins ne seront pas jugés en tant qu'individus, mais en tant que membres d'une formation déclarée criminelle par le tribunal militaire internationnal s'élevant ainsi avec force contre le crime colllectif : les S.S sont au ban de La loi. Ils vont être, à leur tour, frappés sans pitié.

publié en août 1949

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mais comme bien souvent :

"Les prévenus seront sont graciés par le président René Coti en 1955 lorsque la France et l'Allemagne, en se rapprochant, veulent tirer un trait sur le passé."