ACCUEIL | L'HISTOIRE | 22 JUILLET 1832 - MORT DE L'AIGLON

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Désirant ardemment un fils, Napoléon a répudié Joséphine pour épouser, le 2 avril 1810, l'archiduchesse Marie-Louise, fille de l'empereur d'Autriche François 1er. Tous ses vœux vont être comblés: le 20 mars 1811, cent un coups de canon annoncent aux Français la naissance de François-Charles-Joseph-Napoléon, roi de Rome. Le 9 juin, le nouveau- né est baptisé à Notre-Dame. L'événement marque l'apogée du règne de l'empereur. Bientôt, les heures sombres arrivent.

 

Après la catastrophe de Russie, Napoléon voudrait faire couronner sa femme et son fils par Pie VII, alors prisonnier à Fontainebleau, mais sa requête est repoussée. Quelques jours plus tard , il embrasse une dernière fois son fils pour aller rejoindre son armée en Allemagne. Il ne le reverra jamais plus. Après la prise de Paris, il abdique en faveur du roi de Rome (voir ci-dessous), mais la défection de Marmont le force, le 6 avril 1814, à signer une nouvelle abdication sans condition. L'impératrice, obéissant à son père, emmène l'enfant en Autriche.

 

Choyé par son grand-père à Schönbrunn, l'ex-roi de Rome est alors appelé prince de Parme, dont sa mère est devenue duchesse. Il est confié au comte de Dietrichstein, et il ignorera longtemps qu'après Waterloo Napoléon a abdiqué en sa faveur et que la Chambre des cent-jours l'a reconnu sous le nom de Napoléon II. Cependant, Marie-Louise obtient un autre titre pour son fils, qui devient duc de Reichstadt (principauté de Bohème). Il est alors élevé à l'allemande, comme un Habsbourg. En 1821, à la mort de son père, les vieux bonapartistes créent autour de lui une légende: "l'Aiglon" captif prend dans les coeurs la place de l'aigle enchaîné. Jusqu'au 22 juillet 1832, où il meurt à Schönbrunn - il a 21 ans - d'une tuberculose dont les médecins n'ont pas su deviner la cause.

 

 

 

Napoléon signe son abdication à Fontainebleau le 4 avril 1814

 

 

autre document :

4 avril 1814: Napoléon abdique en faveur de son fils, le roi de Rome

 

En 1812, l'Empire semble à son apogée. Depuis la naissance du roi de Rome (20 mars 1811), l'avenir de la dynastie est assuré et Napoléon, sûr de l'appui de l'Autriche, se croit capable d'affronter le tsar. L'alliance russe, en effet, se disloque et la guerre paraît inévitable. Napoléon ne la désire pas. Cependant, il passe le Niémen et s'enfonce, avec la Grande Armée, dans les plaines russes. En France, malgré les premières victoires, l'inquiétude plane. Elle grandit lorsque l'on apprend la désastreuse retraite. Rentré à Paris, Napoléon lève de nouvelles troupes: il va bientôt avoir à lutter contre toute l'Europe. Déjà la Prusse a repris les armes. Après le congrès de Prague, l'empereur François se range à son tour aux côtés des ennemis de son gendre. La campagne d'Allemagne se solde par le désastre de Leipzig (16-19 octobre 1813). La Hollande est perdue, la Westphalie rendue à ses princes légitimes, les Bavarois, Luxembourgeois et Saxons se retournent contre la France et, en Espagne, Marmont puis Soult se font battre par les Anglais. A la fin de décembre, les Alliés franchissent le Rhin, Napoléon met tout en œuvre pour arrêter l'invasion. Mais rien n'y fait. Paris est pris par les Alliés et Napoléon abdique en faveur de son fils le 4 avril 1814. La défection de Marmont deux jours plus tard l'obligera à signer une nouvelle abdication, cette fois sans conditions. Il prend alors le chemin de l'île d'Elbe, royaume dérisoire que lui ont octroyé les vainqueurs par le Traité de Fontainebleau.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

  ACCUEIL | L'HISTOIRE | 22 JUILLET 1832 - MORT DE L'AIGLON

 

 

bachybouzouk.free.fr