ACCUEIL | L'HISTOIRE | 1957 - SPOUTNIK 1 OUVRAIT L'ERE SPATIALE

 

 

 

 

 

 

Le 4 octobre 1957, l'URSS lançait avec succès le premier satellite artificiel du monde, donnant le coup d'envoi à l'ère spatiale. C'était un vendredi.


L'engin, une sphère de 58 centimètres de diamètre, pesant 83 kg 600, décrivait autour de la terre une trajectoire en forme d'ellipse, à une altitude de 900 kilomètres. Lancé à l'aide d'une fusée à trois étages, il faisait sa révolution en 1 h 35 minutes. Les premiers "bip - bip - bip" (en la bémol) sortaient de la boule d'argent, munie de quatre antennes, baptisée "Spoutnik"» . Du jour au lendemain, un nom devenait célèbre dans le monde entier, celui du père du bébé lune, "M. Satellite", comme on appelait désormais Leonidas Ivanovitch Sedov, membre de l'Académie des sciences de l'URSS. Une page d'histoire était tournée. L'homme avait donné un satellite artificiel à la terre.

 

le Spoutnik

 

A peine l'émotion soulevée dans le monde par cette "première" spatiale s'était-elle estompée, que les Russes lançaient "Spoutnik II", le 3novembre, un géant de 508 kg 300, emportant dans un container hermétique la chienne Laïka. Hélas, à la suite d'un manque d'oxygène, la première chienne de l'espace en fut aussi la première victime. Elle mourait à bord de l'engin le 8 novembre. Mais la route de l'espace était désormais ouverte aux vivants. Que faisaient les Américains ? Après bien des déboires, ils relevaient le gant le 1er février 1958, en mettant sur orbite "Explorateur I" (Alpha), un satellite nain pesant 13 kg 365, mesurant 15 cm de diamètre et 90 cm de longueur. Le 5 mars, le lancement d' "Explorateur II" échouait, le dernier étage de la fusée n'ayant pas fonctionné. Par contre, Le 17 mars, "Vanguard I" (Pamplemousse), un mini-satellite (1 kg 460, 16 cm), commençait sa longue ronde autour de la terre.

 

La dernière photo de Laïka, la malheureuse chienne de l'espace, avant son départ sans retour

 

 

C'est le 12 avril 1961 que le premier homme de l'espace réussit une révolution autour de la terre. Le cosmonaute soviétique Youri Gagarine et son vaisseau spatial "Vostok" demeurent à jamais célèbres pour cet exploit  retentissant. Cinq autres vols de "Vostok" suivirent, le dernier en 1963, emportant la première femme cosmonaute Valentina Nikolayevna Terechkova. Puis ce furent les "Vochkod", avec notamment trois hommes à bord (octobre 1964), et, plus tard, (mars 1965), avec Alexei Leonov qui, durant dix minutes, devint le premier "piéton de l'espace". Enfin, il y eut la catastrophe de "Soyouz I", entraînant dans la mort le cosmonaute Vladimir Komarov. Ce sont encore les Russes qui réussirent les premiers l'atterrissage en douceur d'un engin non habité sur la lune avec "Luna IX", qui envoya des images télévisées de la surface lunaire. De leur côté, les Américains réussissaient le premier rendez-vous spatial de deux cabines, ainsi que le premier amarrage en vol de deux engins.

 

 

Le premier homme de l'espace, Youri Gagarine

 

Valentina Terechkova, la première femme cosmonaute

 

Cette énumération serait incomplète si l'on ne citait pas les reconnaissances en direction de Mars et de Vénus, les satellites météorologiques, espions, de communication, ainsi que les lancements russes de lourdes charges. Rappelons également l'accident au sol de la cabine "Apollo", en janvier de cette année, qui coûta la vie à trois cosmonautes américains, retardant du même coup le programme de l'envoi d'un homme sur la lune. En dix ans, les lancements se multiplièrent à un rythme époustouflant.

 

publication de 1967 (quotidien suisse)

 

Grissom, White et Chaffee qui sont morts carbonisés dans la cabine Apollo (en maquette, au premier plan)

 

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article publié en octobre 1997 :

 

4 octobre 1957 - Le lancement effectué à l'aide de la fusée R7, à 22 h 28, heure de Moscou, ne fut annoncé que trois heures plus tard, en pleine nuit, par l'agence Tass et par Radio Moscou. Les journalistes accrédités dans la capitale russe apprirent la nouvelle par leurs rédactions à Paris, Londres ou New York, eux-mêmes ne disposant sur place ni de télex ni de lignes téléphoniques directes. Le secret sur la date de l'événement avait été bien gardé. Et pour cause. Dans cette course, les spécialistes des deux grands blocs étaient amenés à improviser et à prendre leurs décisions parfois au jour le jour.

 

Simple et léger

Serge Korolev, qui dirigea la construction des premières fusées balistiques, fit admettre l'idée que pour réussir et battre les Américains, le premier satellite devait être "le plus simple". "Spoutnik 1" était de taille réduite avec une sphère de 58 cm et un poids de 83 kg à peine. "Il faut qu'il brille comme une glace et renvoie la lumière comme un miroir", avait déclaré le scientifique russe. Le communiqué de Tass indiquait que le satellite pourrait être vu à la jumelle et même à l'oeil nu, au lever et au coucher du Soleil. Les Moscovites passèrent leur samedi dans la rue, scrutant le ciel pour apercevoir le "spoutnik" ("compagnon de route").

 

Leçon au monde capitaliste

La NBC. à New York, fut la première à capter et à retransmettre le fameux "bip, bip" avec lequel "Spoutnik 1" narguait la Terre et l'Ouest en particulier. Détail piquant: les fréquences d'émission du satellite avaient été indiquées quelque temps auparavant dans une revue russe pour radio-amateurs. Le dimanche et les jours suivants, les journaux sortirent avec de gros titres à leur "une", glorifiant autant l'exploit technique et scientifique de l'URSS que les dirigeants et le Parti communiste, à l'origine de cette leçon au monde capitaliste. En même temps, on lançait un appel à la coexistence pacifique. La première photo de "Spoutnik 1" ne paraîtra dans la Pravda que cinq jours plus tard. A Baïkonour, les préparatifs sont alors déjà en cours pour le lancement, le 3 novembre, du "grand spoutnik" d'une demi-tonne, avec à son bord la chienne Laïka. Elle vivra sept jours dans l'espace. "Spoutnik 1" émit son "bip,bip" durant 22 jours et cessa d'exister le 4 janvier 1958 en se désintégrant dans l'atmosphère, après 1400 orbites. A la suite d'un premier échec le 6 décembre, les Américains mettront eux aussi en orbite, le 31 janvier 1958, leur premier satellite "Explorer 1", de 8kg.

 

 

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Le 13 octobre 1960, les États-Unis ont envoyé trois souris noires: Sally, Amy et Moe à 1 000 km et 8 000 km de distance de Cap Canaveral à l'aide d'un lanceur Atlas D 71D. Les souris ont été extraites du nez près de l'île de l'Ascension et seraient en bon état.

 

Un peu plus tard :

La souris noire Amy, qui en octobre avait parcouru des milliers de kilomètres dans l'espace dans une fusée intercontinentale Atlas, a mis bas cinq petits. Ils semblent en bonne santé . Amy qui avait été touchée par les rayons cosmiques était revenue avec des taches blanches sur son pelage noir.

 

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