30 septembre 1938 : signature des accords de Munich

Sans la conférence internationale de Munich, la Seconde Guerre mondiale aurait pu débuter un an plus tôt, en 1938. Hitler annonçait en effet son intention d'envahir la Tchécoslovaquie, dont l'intégrité avait été garantie par la France et la Grande-Bretagne. Quelques mois après avoir annexé l'Autriche avec les mêmes prétextes, le Fuhrer entendait s'appuyer sur les revendications des germanophones de Tchécoslovaquie, soi-disant opprimés, pour réunir ceux-ci au grand Reich. La crise des "Sudètes" (du nom de la chaîne montagneuse tchèque peuplée d'Allemands), dont tout le monde craint qu'elle ne débouche sur un nouveau conflit mondial, est alors ouverte.

Le dictateur italien Mussolini, qui, bien qu'allié d'Hitler, entretenait de meilleures relations avec les démocraties, propose alors une conférence de la dernière chance. La conférence s'ouvre le 27 septembre, en présence des deux dictateurs, des chefs de gouvernements français et britannique, et de diplomates tchèques, qui n'auront néanmoins jamais voix au chapitre. Le président du Conseil Edouard Daladier était aussi intransigeant qu 'Hitler à son arrivée à la conférence. Mais il n'était pas soutenu par la Grande-Bretagne et son premier ministre Neville Chamberlain, persuadé qu'Hitler se calmerait avec la cession des Sudètes. Daladier devait par ailleurs compter avec son opinion publique, hantée comme partout en Europe par la perspective d'une nouvelle et sanglante conflagration, ainsi qu'avec des groupes de pression politico-industriels, qui croyaient les nazis imbattables militairement et représentant un moindre mal face à l'URSS. Les démocraties occidentales acceptèrent donc une solution émise par l'Italie (mais soufflée en réalité par les Allemands) et abandonnèrent les Sudètes aux nazis, ainsi bientôt que toute la Tchécoslovaquie.

Moins d'un an plus tard, Hitler agissant de même avec la Pologne, la guerre était déclarée.

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