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28 octobre 1877 : Mac Mahon doit "se soumettre ou se démettre"
Issu d une famille irlandaise, Mac Mahon entre dans l'armée en 1827. Sous Louis-Philippe, il se fait remarquer par sa bravoure lors de la conquête de l'Algérie. Cette bravoure, on la re trouvera pendant la campagne de Crimée où il s'empare de la tour de Malakoff en prononçant son fameux "J'y suis, j'y reste». En 1859, après avoir remporté la victoire de Magenta, il est fait maréchal par Napoléon III.
Hélas! il sera moins heureux lors de la guerre de 1870: battu en Lorraine, encerclé dans Sedan, il doit capituler et est fait prisonnier. Après sa libération, il accepte de commander l'année chargée d'écraser la Commune, ce qui lui vaut la reconnaissance de l'Assemblée. C'est deux ans plus tard qu'il fait son entrée dans la vie politique. Les royalistes comptent bien l'utiliser pour restaurer la monarchie. A la chute de Thiers, il est élu président de la République et annonce son intention de "travailler au rétablissement de l'ordre moral". En fait, la tentative de restauration échoue. Mais les monarchistes décident d'attendre. Le 28 novembre 1873, une loi prolonge les pouvoirs du président pour sept ans. Mac Mahon a donc tout son temps pour travailler à la restauration...
L'espoir va encore une fois s'effondrer: le président va devoir faire face à la montée des républicains qui triomphent aux élections de 1876. Il doit confier le gouvernement à Dufaure puis à Jules Simon. Bientôt, un conflit éclate ouvertement entre le chef de l'Etat et la nouvelle majorité. En apparence, il touche à la question religieuse. En fait, il est beaucoup plus profond et concerne l'esprit même de la Constitution.
En mai 1877, Mac Mahon remplace Simon par de Broglie. Devant les protestations de la majorité républicaine, il prononce la dissolution de la Chambre, en accord avec le Sénat. Tout au long de l'été , il mène à fond la campagne électorale. Mais le 28 octobre, les républicains l'emportent sur les conservateurs par 318 voix contre 208. Il ne reste plus à Mac Mahon, selon le mot de Gambetta, qu 'à "se soumettre ou se démettre". Renonçant à un nouveau 2 décembre , Mac Mahon se soumet.
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