11 avril 1814 : Traité de Fontainebleau

 

Au moment où est conclu le Traité de Fontainebleau , il y a déjà une semaine que Napoléon a consenti à signé son abdication: la trahison de Marmont, celle du Sénat qui a voté sa déchéance, l'abandon des maréchaux, enfin , l'ont convaincu de l'inutilité de prolonger la résistance. L'homme fort du moment, c'est le tsar Alexandre 1er. C'est lui qui a porté le premier coup décisif à la Grande Armée: c'est lui encore qui a été l'animateur de la dernière coalition contre la France. Le 30 mars, il a fait son entrée à Paris à la tête de ses cosaques, acclamé par une foule de curieux. Tous les hommes politiques français qui ont su changer de camp au moment opportun le courtisent, Talleyrand en tête. Alexandre donne son accord au retour des Bourbons - sous réserve qu 'ils octroient une constitution -, mais ne veut pas humilier son ancien allié de Tilsitt: à la grande colère des Anglais et de Metternich, il accorde à Napoléon, par le traité de Fontainebleau, la souveraineté de l'île d'Elbe, avec maintien du titre impérial, une garde personnelle et une rente annuelle de deux millions (à payer par la France). Les autres membres de la famille Bonaparte perdent leurs royaumes, mais gardent titres et biens personnels.

 

L'empereur restait donc l'empereur, même s 'il ne régnait plus que sur queques kilomètres carrés. Surtout, il gardait une certaine liberté d'action. La nouvelle de son retour en France arrivera au début du mois de mars 1815 à Vienne, où les représentants des principales puissances européennes tentaient depuis plusieurs mois de trouver un accord sur la nécessaire réorganisation politique du continent.

 

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Le 11 avril 1814, Napoléon signe le traité de Fontainebleau, conclu le 6, à Paris, entre les maréchaux Ney, Macdonald, le général Caulaincourt, ses plénipotentiaires, et les ministres d’Autriche, de Russie et de Prusse. Il est ratifié le 14 avril. Napoléon abdique sans condition