Pour apprendre les notions de solfège et de chant, l'instituteur utilisait un "guide-chant", comme celui de l'illustration ci-dessous. La main gauche actionne un levier qui fait fonctionner la souflerie tandis qu'on joue de la main droite. On pouvait jouer des deux mains en se faisant aider d'un élève. L'apprentissage des notes de musique était grandement facilité par cet instrument qui permettait aux enfants de reconnaître les notes. En général, le maître dessinait sur le tableau une portée avec les notes qu'il allait ensuite jouer.

Les deux principaux chants qui restent dans ma mémoire d'élève de l'école primaire sont La Marseillaise, notre hymne national, et Mon Beau Sapin. Ce dernier était appris ou révisé chaque année au mois de décembre par les filles et les garçons dans leurs classes respectives. Puis arrivait la petite fête, l'après-midi précédant les vacances de noël, où tout le monde se retrouvait à l'école des filles, qui était située à côté de l'église du village, pour chanter ce chant près du sapin décoré. Un film "projection fixe" (c'était comme çà à la fin des années 1950) pour enfants était projeté sur un écran pour émerveiller les jeunes spectateurs. Ensuite une petite coquille et une orange étaient remis aux élèves.

Au début des années 1960, notre école primaire acquit un électrophone. C'était fantastique de pouvoir écouter de la musique classique, des chants des régions de france, des chansons anciennes comme A la Claire Fontaine, J'ai du bon tabac, Le roi Dagobert, ...