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Etre écolier n'est pas toujours chose facile. Vous trouverez ci-dessous trois textes courts relatant la vie de l'écolier autrefois. Sur la photo prise à l'école des garçons de Bachy en 1923, les écoliers de la campagne étaient chaussés de sabots. Mon père est le deuxième en partant de la droite.
Un écolier de 1789 (Erckmann-Chatrian)
Tous les matins, au petit jour, mon père m'éveillait. Je m'habillais sans faire de bruit, et je sortais avec mon petit sac, les pieds dans mes sabots, et ma bûche sous le bras. J'arrivais presque toujours avant les autres. J'entrais dans la salle encore vide. Je posais ma bûche à côté du poêle et mes sabots dessus pour les sécher. Tout est encore sous mes yeux, les portes blanchies à la chaux, les petits bancs à la file, le grand tableau noir, contre le mur, entre les deux fenêtres; tout au fond, la chaire du maître, sur une petite estrade. Chacun devait balayer à son tour, mais je commençais en attendant les autres.
Une école d'autrefois (E. Lavisse)
C'était dans la grand'rue. On entrait par un corridor dont les murs étaient du mortier. Au bout, à droite, une petite porte ouvrait sur la salle, qui était assez vaste, éclairée par plusieurs fenêtres, mais entièrement nue. Il n'y avait aucun tableau, aucune carte, aucune description; il n'y avait point de tables. Chaque écolier possédait une planche percée d'un trou où passait une ficelle par laquelle on la suspendait au mur. Pour écrire nous mettions la planche sur nos genoux.
A l'école vers 1850 (E. Lavisse)
Nous apprenions tout juste à lire, à écrire et à compter. Nous redoutions les exercices d'écriture. Quand le moment était venu de les commencer, chacun de nous apportait au maître sa plume d'oie. Nous ne nous servions pas de plumes d'acier, sui nous semblaient des objets de grand luxe, et lorsque nous en trouvions une dans la rue, devant la mairie, où le greffier jetait les siennes après les voir usées, nous la serrions précieusement, tout ébréchée, dans la poche de notre gilet, où elle faisait des trous. Le maître taillait les plumes d'oie dans la perfection.
"la panoplie de l'écolier" pour la rentrée d'octobre 1952
Le petit Français illustré - journal des écoliers et des écolières (1902)
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