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Sur dix films nouveaux présentés  chaque semaine en France, quatre au moins sont des westerns. L’épopée tumultueuse de la prairie connait donc auprès du public français une très grande popularité. Pilote, à l’aide des photos de travail de grands films vous présente les dix commandements du parfait western.


 

 

 

Une seule ville tu connaitras, bâtie en planches uniquement : ces agglomérations caractéristiques étaient surnommées cow-towns (villes de vaches) car elles coupaient toutes les pistes qu’empruntaient les cox-boys à l’époque des migrations.

Du cow-boy le cheval tu feras l’indispensable complément. C’est le moyen de transport légendaire des habitants de la prairie. Ici, l’homme est la plus noble conquête du cheval. Sans lui, pas de diligence et pas de possibilité de poursuites éperdues à travers de grandioses paysages.

Attentif au bétail tu seras, pour sa présence essentiellement. Le métier de cow-boy étant de garder les vaches, le bétail est très important dans un western. Parfois, pour lutter contre les épidémies graves, on était obligé d’abattre des troupeaux entiers à coups de fusil.

 

 

 

 

Diligence tu utiliseras, ou attaqueras fréquemment. Elle transporte à travers prairies et déserts des voyageurs chargés d‘or, des caisses remplies de billets de banque, des joueurs, des dames aux belles toilettes,… mais elle est toujours attaquée par des indiens ou par des bandits.


 

 

Comme les pionniers, tu avanceras dans un chariot patiemment. Le 22 avril 1889, à midi, des milliers de chariots se mirent en marche pour la conquête de 2.000.000 d’acres.

Ce petit train, tu n’oublieras pas, qui d’est en ouest est l’agrément. Le petit train du Far West a réalisé l’unité du pays grâce à la construction de la voie ferrée qu’i emprunte et qui relie l’Est à l’Ouest. Une armée de poseurs de rails travailla pendant neuf ans pour permettre la jonction des deux oies (Central Pacific et Union Pacific Railroads) à Promontary Point.

La loi, respecter tu feras, même par la force, très souvent. Le Far-West, hélas, compte des mauvais garçons qui pillent les banques ou les convois d’or, rançonnent les voyageurs, taxent les ranchers. Pour vaincre leur témérité il y a la loi représentée par le shériff ou le marshall dont la poitrine s’orne d’une étoile en or.

 

 

 

 

Si une banque tu pilleras, sois assuré du châtiment. C’est la grande tentation, du hors-la-loi… l’attaque d’une banque. Jesse James, le 7 septembre 1876, s’en prenait à la Northfield Bank, dans le Minnesota. Il fut abattu d’une balle dans le dos par un jeune voyou. En quelque sorte le western a inauguré en son temps le hold-up…

Du saloon tu te méfieras. Le saloon n’est malheureusement pas ce café tranquille où le cow-boy, harassé par une longue chevauchée sur les pistes, peut espérer étancher sa soif en ingurgitant un verre de whisky de médiocre qualité. C’est aussi le mauvais lieu ou les tricheurs professionnels le dépossèdent en l’invitant à une partie de cartes ou de dés. Généralement le cow-boy s’aperçoit de la fraude ou de la tricherie… alors c’est la bataille rangée !

Peau-rouge te réservera mortelle surprise constamment. Toute la morale du western repose sur ce dilemme : le visage pâle peut-il ou non cohabiter avec le peau-rouge ? Le général Sheridan qui avait un sens très militaire des formules définitives, affirmait que le seul bon indien était un indien mort. Et les pionniers ne respectèrent pas toujours les traités d’alliance passés avec leurs frères de couleur qu’ils parquèrent dans les réserves après avoir tenté de décimer leur race en leur communiquant le vice de l’alcoolisme. A ce sujet les thèses contraires ne cessent de s’opposer.

 

Extrait de l’article de H. Le Boterf paru dans le journal Pilote (juillet 1964)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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