Fils d immigres lituaniens, Charles Bronson commença par tenir de petits rôles au théâtre avant de débuter au cinéma, sous le nom de Buchinski, dans "La marine est dans le lac" d'Henry Hathaway (1951). Son visage buriné et sa musculature de boxeur le vouèrent, au cours de la première partie de sa carrière (1951-1960), soit à des emplois de personnages typés, d'origine étrangère ("Bronco Apache", de Robert Aldrich, 1954; "L'aigle solitaire", de Delmer Daves, 1954...), soit aux premiers rôles dans des films de série B.

"Les sept mercenaires", de John Sturges (1960), ouvrit la deuxième partie de sa carrière (1960-1967). Charles Bronson devint tête d'affiche dans de grosses productions: "La grande évasion" (Sturges, 1963), "Le chevalier des sables" (Minnelli, 1965). Après "Les douze salopards" (Aldrich, 1967), film qui lui apporta une célébrité internationale, commença la dernière partie de sa carrière , qui le ramena aux rôles types de ses débuts. Sergio Leone le choisit pour le dôle de l''inoubliable homme à l'harmonica dans "Il était une fois dans l'Ouest" (1968).

Dans des films conçus pour lui et son épouse, l'actrice Jill Ireland Michael Winner fit de lui un héros infaillible, mais dépourvu de mystère et de sensibilité: "Les collines de la terreur" (1972), "Le flingueur" (1973), "Un justicier dans la ville" (1974). Bronson tenta parfois d'échapper à son personnage mais, devant les réserves du public, s'y laissa ramener ("Un justicier dans la ville 2", 1981; "Death Wish 3" , 1985 etc.).