ACCUEIL | LE CINEMA | BOURVIL

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 Bourvil (1917 - 1970) - Garou-garou, le passe-murailles

 

 

La traversée de Paris, La cuisine au beurre, Les Misérables

 

 

Il venait de terminer le tournage de son dernier film : "Le Mur de l'Atlantique". Il fut l'un des personnages principaux de "La Grande Vadrouille" : Bourvil, le héros comique et émouvant, le cœur tendre du cinéma français est décédé mercredi après-midi (23 septembre 1970), à l'âge de 53 ans dans une clinique parisienne, à la suite d'une longue maladie.


De son vrai nom André Raimbourg, Bourvil était fils de paysans. Né à Prétot-Vicquemare en Seine-Maritime le 27 juillet 1917, c'est à Bourville qu'il apprit son métier de paysan. Plus tard, entre 1935 et 1937, on le vit encore boulanger à Rouen. Un cornet à piston est à l'origine de sa vocation artistique. Il en joua aux pas cadencés dans le 2ème régiment d'infanterie avant de se lancer dans la chanson. A la Libération, il chantait : "Elle vendait des cartes postales et aussi des crayons."


Mais la carrière en province du jeune André Raimbourg ne devait être que de courte durée ; elle devait renaître à Paris. Fidèle à ses origines paysannes, le jeune homme amena dans ses bagages le pseudonyme de Bourvil, le nom de son village normand.

 

 

Fortunat, Le Capitan, L'arbre de Noël

 

 

A Paris, le cinéma l'accapara. Ses premiers films toutefois ne furent pas les meilleurs, car les metteurs en scène forcèrent l'accent sur ses origines paysannes et en firent trop la caricature du provincial.


Mais Bourvil ne devait pas tarder à se faire remarquer pour ses véritables talents de comédien. Il tourna alors plus d'une cinquantaine de films dont beaucoup restent encore dans toutes les mémoires : "Les Trois Mousquetaires", "Si Versailles m'était conté", "La Traversée de Paris", film pour lequel Bourvil obtint le grand prix d'interprétation à Venise en 1956, "Les Misérables", "La Jument verte", "Le Tracassin", "Le Jour le plus long", "Le Corniaud", "La Grande Vadrouille", "Le Cerveau". Ses films firent de lui l'un des plus grands acteurs d'après-guerre, et il le resta.

 

 

Le cerveau, Le corniaud, La grande vadrouille

 

 

Parallèlement au cinéma, il chantait. Là encore, qui ne se souvient de "La tactique du gendarme", "Est-ce que vous êtes coureur ? Non je suis balayeur*" », etc. La liste est longue et les succès ne se comptent plus. Au music-hall également, il fut sacré vedette. Certaines de ses pièces furent jouées plus de cinq mille fois. Mais c'est au cinéma que Bourvil battit tous les records de recettes avec Louis de Funès. Vedette à la scène, vedette de l'écran et du microsillon, Bourvil avait gardé l'amour de ses origines et de la terre. Il n'étalait pas au grand jour sa vie privée désirant préserver son bonheur. Il détestait par-dessus tout la mesquinerie.

 

 

La tactique du gendarme, Le chanteur de Mexico, La bonne planque

 

 

Bourvil aimait son métier et sa famille. C'était surtout un grand amoureux de la vie. Bourvil venait depuis 12 ans passer des vacances en compagnie de sa femme et de ses deux fils à Montana-Crans. Et si les écrans du cinéma français perdent une grande vedette, la petite station valaisanne pleure un ami.

 

article publié en septembre 1970 dans un quotidien suisse

 

* le titre est "A bicyclette"

 

 

Bourvil lors d'une émission à la télévision suisse - En famille - En Suisse, à Montana-Crans (photo : Médiathèque Valais) en 1968

 

__________________________________________

 

 

Bourvil donnait aussi dans l'opérette : ici avec Claudine Cereda (1947)

 

 

1946, il jouait dans "La Bonne Hôtesse", opérette de J.J. Vital et Serge Veber. Musique : Bruno Coquatrix

Il y chantait par exemple "A Pied, A Ch'val Et En Voiture"

 

__________________________________________

 

 

Bourvil et Danielle Delorme dans "Miquette et sa mère" de Henri-Georges Clouzot, sorti en 1950

 

__________________________________________

 

 

publicité de 1953

 

__________________________________________

 

 

 

 

 

Bourvil allait à bicyclette quêtant l'actualité...

 

A la ville, Bourvil est le plus sérieux des hommes, le plus rangé... Tellement bien rangé, d'ailleurs, qu'il est difficile de le déranger.

 

Il passe toutes ses soirées sur La Route fleurie. Il compte y rester jusqu'au mois de juin. Une floraison qui aura, en somme, duré deux ans. Hivers compris.

Le matin, Bourvil n'est pas chez lui. Au vrai, il dort. Il se repose des fatigues de la "Route". Vers midi, il n'est pas chez lui non plus II participe à une émission de radio. Comme elle est quotidienne et d'actualité, Bourvil est tous les jours à la recherche de l'actualité. Quelque part sur le boulevard Haussmann.

Il y va fidèlement à bicyclette (son violon d'Ingres avec l'accordéon).

— A bicyclette, nous dit-il, je vais beaucoup plus vite qu'en voiture. Et puis comme on ne me reconnaît pas à bicyclette, je ne provoque pas d'embouteillage supplémentaire... Pas bête, hein ?

 

— Vous devriez venir un de ces jours avec moi, à la Tour d'Argent.

— Bonne idée.

— Eh bien ! Vous n'avez qu'à gagner mon concours radiophonique. C'est le gros lot.

 

Bourvil a gardé un bon souvenir de Planchet, le valet de d'Artagnan, son dernier héros cinématographique.

— Mais c'était un rôle très dur, vous savez. Voilà : on me disait : "Prenez cette poêle et tapez sur la tête de tous les gens qui vont entrer." D'abord, la violence, je n'aime pas çà. Et puis il n'y a pas trente-six façons de tenir une poêle. Alors.

 

Son prochain film sera Poisson d'avril, que dirigera Gilles Grangier

— L'histoire d'un gars qui, pour aller à la pêche, raconte des mensonges à sa femme. Son malheur commence quand il attrape du poisson. C'est bête, hein ?...

 

publié en 1953

 

 

Bourvil dans le rôle de Planchet dans Les Trois Mousquetaires, film d’André Hunebelle

 

__________________________________________

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

  ACCUEIL | LE CINEMA | BOURVIL

 

bachybouzouk.free.fr