La Cicciolina (Ilona Staller) est une actrice de films pornographiques, chanteuse et politicienne italienne d'origine hongroise née le 26 novembre 1951 à Budapest.

La Cicciolina publie ses Confessions

Elle effeuille ses souvenirs dans un ouvrage qui vient de paraître en français sous le titre "Confessions". Elle y retrace, dans un style cru et déluré, ses premiers émois erotiques en Hongrie, où elle est née, puis son arrivée en Italie, sa carrière dans le pomo et son élection au Parlement italien sous la bannière radicale, en juin dernier.

L'on y apprend également qu'elle a été brièvement un agent des services hongrois, monnayant ses charmes auprès des hommes politiques américains en visite contre quelques renseignements. Elle y raconte notammnet que, déguisée en femme de chambre dans un hôtel, elle eut une aventure avec un "sénateur américain" qui s'est ensuite suicidé. L'identité de l'homme n'est pas précisée et on ne sait pas non plus s'ils'agit d'un sénateur fédéral ou local.

La Cicciolina a lancé son livre au cours d'une soirée, jeudi, dans la boîte de nuit parisienne Le Palace. Elle y est apparue avec son habituel diadème de fleurs dans les cheveux, une robe rose et sa mascotte, un petit nounours en peluche, ainsi qu'une banane. Selon la maison d'édition Michel Lafon, Cicciolina a dicté son livre en italien, et le texte a ensuite été traduit en français. Des négociations sont en cours pour des éditions en italien et en anglais. "Ceci est la véritable histoire de ma vie, à quelques détails près", explique l'auteur.

La Cicciolina explique à la fin de son ouvrage que son élection à la Chambre a nui à sa carrière artistique et elle s'en prend à la classe politique. "Les spectacles sont annulés les uns après les autres. Pour moi, ça représente un joli paquet de cachets de plusieurs millions de lires par soirée envolés en fumée", dit-elle. Mais, conclut-elle, "désormais, personne ne peut plus m'arrêter". Et elle termine en appelant les femmes à une "grève générale" des activités amoureuses jusqu'à ce que le sexe soit dépénalisé. "Allez les filles", lance-t-elle. "Ne craignez rien, parce que ni les flics avec leurs lacrymogènes, ni l'armée de terre, de l'air, de la marine, de la garde suisse du Vatican ni l'Armée du Salut ne pourront nous obliger à faire l'amour".

article publié en 1988