Extrait d'un publi-reportage de fin 1967:

Il existe en Bordelais 33 appellations d'origine que l'on divise en trois groupes :
- les appellations régionales: Bordeaux et Bordeaux supérieur.
- les appellations sous-régionales : Médoc, Graves 1ères Côtes de Bordeaux, etc.
- les appellations locales: Pauillac, Sauternes, St-Julien, Pomerol, etc.

Les appellations sont strictement définies selon le sol, le rendement, les cépages, la façon de tailler les ceps, la vinification, la teneur en sucre naturel, etc. Par exemple, le Bordeaux supérieur n'a droit à cette appellation que si le rendement ne dépasse pas 40 hectolitres à l'hectare. Les raisins ont besoin de soleil, aussi faut-il garder un espace suffisant entre les plants. Pour l'appellation Médoc la limite de production est fixée à 38 hectolitres, pour le Haut-Médoc à 36 hectolitres, pour le St-Julien à 34, pour le Sauternes même à 25 hectolitres par hectare.

A chaque appellation correspondent des cépages bien définis. Pour le Médoc ce sont les variétés: Cabemet Sauvignon, Cabernet franc, Carmenère, Merlot, Malbec, Petit Verdot. Pour l'appellation Sautemes: Semillon, Sauvignon, Muscadelle. Des différences dans la constitution du sol ou dans l'exposition au soleil ont des répercussions sur la qualité des vins au sein d'une même commune.

C'est pourquoi en 1855 une réunion de marchands de vins, de courtiers, de producteurs, a établi des classes de qualité encore valables  de nos jours. Ainsi, en provenance de la commune de Pauillac, nous distinguons le Château Lafite, Premier Grand Cru classé, le Château Pichon-Longueville 2ème cru, le Château Duhart-Milon, 4° cru.

Mais ce ne sont là que des nuances entre des vins de toute première qualité. Un Bordeaux, quelle qu'en soit la classe, est toujours un vin que l'on déguste (des années après) avec recueillement.