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"Buvez du vin et vous serez en bonne santé". Tel est le conseil de quelqu'un qui doit s'y connaître : le professeur Kliewe, directeur de l'institut d’hygiène, à l'université de Mayence. Le vin est sain, il est nutritif et stimule la circulation ; c'est vraiment un « médicament » de premier ordre. Le docte professeur l'affirme, en même temps qu'il réfute les arguments de ceux qui prétendent le contraire. On assure généralement que le vin entraînerait l'atrophie du foie. M. Kliewe déclare qu'il ne voit aucun rapport entre le vin et ce phénomène pathologique, fort répandu dans les pays de l’islam et en Asie où la consommation du vin est réduite, sinon nulle. On a constaté, toutefois, que cette affection pouvait être causée par des substances à base d'arsenic dont on usait, naguère en viticulture, pour la lutte contre certains parasites, mais qui sont interdites en Allemagne depuis 1942. On objecte aussi que le buveur invétéré engendre des déficients mentaux. "Rien de plus faux, réplique Kliewe. L'alcoolique n'a pas des enfants idiots. Il n'a pas d'enfants du tout." Le directeur de l'Institut d'hygiène de Mayence ne se contente pas de partir en guerre contre les détracteurs du vin. Il soutient un véritable plaidoyer sur ce thème : "Le vin est meilleur qu'un médicament".

 

Une bouteille : 700 calories

Il rappelle notamment qu'une seule bouteille de vin représente 700 calories. Mais, mieux encore, ce breuvage contient, en doses remarquablement équilibrées, presque toutes les substances qui donnent force et vigueur au corps humain : calcium, potassium, magnésium, manganèse, silicium, fer, iode, bore, fluor, natrum, etc… Ainsi, consommer du vin signifie enrichissement de tout l'organisme, en particulier du foie et des muscles. Chez l'homme âgé, le vin stimule les échanges organiques. Il n'est pas seulement, comme on l'a dit, le "lait des vieillards", mais aussi leur "café" en quelque sorte. Il a une heureuse influence sur l'appareil respiratoire et, chez des malades astreints à garder le lit pendant de longues périodes, surtout quand il s'agit de malades âgés, le vin peut efficacement prévenir l'inflammation des poumons. Enfin, il agit favorablement sur les tuberculoses. Dans les cas de simples bronchites ou de grippes, le vin est encore un remède que recommande le professeur Kliewe. Les complications sont moins à redouter chez un buveur de vin que chez un buveur d'eau. D'autre part, il est démontré que le vin assouplit les artères coronaires et accroît le rythme des battements du cœur si bien que des personnes, sujettes aux troubles de la circulation, feront bien d'absorber un ou deux verres de vin les jours influencés par les changements de temps ou la pression atmosphérique. Sur ce point, le directeur de l'Institut de Mayence est formel. Ses observations et des expériences renouvelées lui permettent de conclure qu'en l'occurrence, le vin est supérieur à la plupart des médicaments.


Le vin agit contre le typhus

Mais ses propriétés thérapeutiques sont plus surprenantes encore: il agit victorieusement contre les virus du typhus et du choléra. On le constate dans les régions exposées à la malaria : les individus qui boivent habituellement du vin sont moins vulnérables que les usagers de la bière ou du whisky. Enfin, il renforcera l'action même des antibiotiques ordonnés dans des cas graves.


Cependant, le vin recèle aussi quelques dangers. Le professeur Kliewe est le premier à le reconnaître. On se gardera de le recommander à des malades atteints de lésions au cerveau, ou de troubles épileptiques, ou même de certaines affections du foie ou des reins. Il est pareillement déconseillé aux goutteux, aux gens qui souffrent d'un ulcère ou qui ont la vessie fragile. De toute manière, il est entendu que seul l'usage normal du vin est en cause : un demi-litre ou un litre au maximum pour un adulte en bonne forme et exerçant une activité physique suffisamment grande. Le professeur Kliewe n'hésite pas à déclarer que le buveur de vin a plus de chance d'atteindre une extrême vieillesse.  Mais, comme en toute chose, il faut savoir garder la mesure.

 

article publié dans un quotidien suisse en 1962

 

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