article de 1913

 

Les rites du Vaudou (ou parfois, Voodoo)

 

Le culte du Vaudou que l’on croyait éteint se pratique toujours, paraît-il, à Cuba, Haïti et à la Louisiane.

 

Voici ce que l’on peut affirmer des rites abominables de celte religioN atroce : Le dieu suprême est le serpent enfermé dans une cage et qu’au moment opportun le "papaloï" ou grand- prètre excite avec une baguette, secondé par la "mamaloï" ou prêtresse.

Toute cérémonie commence généralement par le sacrifice d'un coq blanc ou d’une chèvre blanche. Alors vient le sacrifice principal, celui d’un "chevreau sans cornes". On désigne ainsi le petit garçon, la petite fille volés quelquefois, mais le plus souvent amenés par leurs propres parents au temple sanglant. L’enfant est pendu par les pieds et, d’un seul coup de sabre, le papaloï le décapite.

Les adorateurs du Vaudou, qui, déjà, ont trempé leurs lèvres dons le sang de la chèvre blanche, se gorgent avidement de celui de la petite victime. Détail horrible, on fait parfois avec la tête un bouillon dont s’abreuvent les fanatiques.

Au serpent sorti de sa cage, on jette le corps chaud de l’enfant. A la Louisiane, il lui est livré tout vivant. Un épouvantable sabbat commence. Les sectaires du Vaudou dansent en hurlant, se mordant mutuellement, se frappant, se mutilant jusqu'à ce que, exténués, ils tombent sur le sol. On a eu la preuve que non seulement des noirs occupant des situations en vue, mais des blancs s’étaient laissé gagner inexplicablement à cette furie sanguinaire...

Des dames de la haute société cubaine qui portaient une croix d’or à leur cou appartenaient à cette religion barbare. Car la croix est un attribut du Vaudou, les quatre branches et le point central formant le 5 fatidique qui semble jouer un grand rôle dans les rites. Quand une famille est assassinée par le papaloi et ses acolytes, on peut être sur à l’avance qu’elle se composait de cinq membres.