ACCUEIL | LE BROL | JEAN CHARLES / LA FOIRE AUX CANCRES

 

 

 

 

 

 

 

 

Jean Louis Marcel Charles, dit "Jean-Charles" (1922 - 2003) était un écrivain-humoriste. Son plus grand succès, La Foire aux cancres* (1962) fit sa renommée.

 

* une adaptation cinématographique en fut faite en 1963.

 

 

 

 

Le journal Pilote publiait, en 1962, cet article :

 

Qui est Jean-Charles ? Un ancien professeur de Lettres devenu humoriste professionnel et journaliste, qui garde des liens avec l'Université puisque son frère cadet, 37 ans, est, à Montpellier, le plus jeune doyen en faculté de Sciences en France.Un monsieur plein d'humour et rieur par nature qui raconte que son arrière-arrière grand-père était le bijoutier officiel de l'Impératrice Joséphine et qu'il a aujourd'hui des petits-cousins orfèvres rue de la Paix.
- Ils vendent des perles !
Alors par esprit de famille, je me suis mis à en vendre moi aussi... chez mon éditeur qui se trouve à cent mètres de chez eux. Et, ma foi, les miennes sont aussi "brillantes" que les leurs ! Jugez-en :

C'est mon fils Jérome (6 ans et demi) qui répond qu'il ne sait pas ce que c'est un hélicoptère... parce qu'il n'a pas encore étudié tous les insectes. C'est son camarade qui décrète que "Le sucre est une matière blanche qui donne mauvais gpût au café quand on oublie d'en mettre" ou "La lune est habitée puisqu'il y a de la lumière" ou "On dit chevaux quand il y a plusieurs chevals"...

 

 

 

 

 

La lettre de Jean Charles fut publiée dans le journal Pilote. En voici une d'avril 1964.

 

Chers amis,

 

Il y a quelques jours, j’ai rencontré un cancre qui m’a dut :
- Moi, je suis pour la réforme du 1er mai.
- Comment, lui dis-je, paresseux comme tu es, tu voudrais travailler ce jour-là ?
- Oui me répondit-il.
Je le regardais étonné et il ajouta :
- Naturellement, je me reposerais tous les autres jours de l’année.
Ce projet de réforme me parait fort pertinent et je ne doute pas qu’il soit soutenu par tous les cancres de France et de Navarre.

 

A propos de cancres,, est-ce que vous connaissez l’histoire du gosse qui rentre chez lui et qui demande à sa mère :
- Maman, qui a gagné la bataille d’Azincourt ?
- Les Anglais.
- Ah zut ! L’instituteur avait raison.


Et puisque nous sommes dans l’histoire, je voudrais vous raconter une anecdote qui arrive tout droit de Tel-Aviv. Un instituteur demande à un élève :
- Qui est Moïse ?
- Un imbécile.
- Comment, petit malheureux, tu oses dire que Moïse était un imbécile ! Moïse, le grand prophète ; Moïse, le fondateur de l’Etat d’Israël !
- Justement, monsieur, après le passage de la Mer Rouge, si Moïse n’avait pas été un imbécile, il aurait tourné à droite au lieu de tourner à gauche. Et maintenant, c’est nous qui aurions le pétrole !

 

La page de Jean Charles fut également publiée dans le journal Pilote. C'était des Histoires Drôles, de Drôles d'Histoires ! En voici quelques-unes.

 

Le danger des apparences :


Un petit homme aux jambes arquées entre dans un bar. Un consommateur dit à un copain :
- Celui-là on voit tout de suite que c’est un homme de cheval !
- Pas du tout, dit le copain. Je le connais c’est un capitaine du long cours. Il est comme ça depuis un naufrage qui l’a obligé à passer un mois à califourchon sur un tonneau.

 

Travaux forcés :


Un jeune homme très paresseux a fini par s’engager sur un chantier. Le soir, son père lui demande :
- Alors, ce travail ?
- Terrible, le contremaître nous fait travailler comme quatre… Heureusement on est huit !


Bon truc :

 

Un monsieur entre chez le pharmacien.
- Qu’est-ce que vous avez contre le hoquet ?
Aussitôt le pharmacien lui flanque une paire de gifles magistrale.
- C’est radical, dit-il.
- Mais, dit le client a demi assommé, c’est ma femme qui a le hoquet.

 

Foufou :


- Docteur, explique un malade, ma femme veut absolument que je vienne vous consulter parce que j’aime mieux les bottes que les chaussures basses.
- Mais dit le psychiatre, réconfortant, moi aussi j’aime mieux les bottes.
- Ah ! dit le malade, plein d’espoir. Et vous les aimez comment, frites ou bouillies ?

 

Haut les mains ! :


Un voyageur, tout seul dans son compartiment, voit surgir un homme masqué. Brandissant un revolver, celui-ci ordonne :
- Donne-moi ton argent.
- Mais… mais je n’ai pas un sou sur moi, répond le voyageur tout tremblant.
- Alors pourquoi trembles-tu ?
- Parce que j’ai cru que c’était le contrôleur et je n’ai pas de billet non plus.


Il y a un os :


Un monsieur va chez le vétérinaire avec son chien.
- Je suis très ennuyé, dit-il, mon chien passe son temps à courir après les autos.
- Ce n’est pas grave, dit le vétérinaire. Tous les chiens font cela.
- Oui, mais l’ennui, c’est que le mien les attrape et après il les enterre dans le jardin.

 

La reine a dit :


Un américain va dîner dans un restaurant ultra-chic de New-York. Comme il fait très chaud, il enléve son veston. Le maître d’hôtel se précipite aussitôt :
- Monsieur, je suis désolé mais nous ne pouvons  pas vous autoriser à enlever votre veste.
- Excusez-moi, répond l’Américain, mais si je promets ce geste c’est avec l’autorisation de la reine d’Angleterre.
- La reine d’Angleterre. Ce n’est pas possible !
- Mais si, je reviens de Londres. J’avais été invité à une garden-party et, comme il faisait également très chaud, j’avais enlevé ma veste. La reine est passée et elle m’a dit : "Ça, monsieur, c’est une chose que vous pouvez faire en Amérique, mais pas ici."

 

Faut ce qui faut :


Un vagabond rencontre un autre vagabond qui marche d’un pas rapide sur la route.
- Où vas-tu si vite ?
- Je vais à la foire.
- Que vas-tu y faire ?
- Rien, mais je voudrais arriver avant la fin, pour trouver quelqu’un qui me ramènera en voiture.

 

Pour le printemps 1966, de nouvelles histoires

 

Signe distinctif :


Un représentant en engrais arrive dans une ferme et demande à voir le fermier.
- Il est dans le parc à cochons, dit la fermière, vous le reconnaitrez facilement, c’est celui qui a un chapeau sur la tête.


Tout s’arrange :


Un moniteur à un de ses amis :
- Ma femme voulait appeler notre enfant Patrick, et moi Olivier. Finalement nous l’avons appelé Pascale.

 

Enquête :


Un journaliste fait un reportage sur Fontainebleau. Il demande à un passant :
- Comment appelle-t-on les habitants de Fontainebleau ?
- Oh ! vous savez, monsieur, je ne connais pas tout le monde.


Pas de chance :


Un hibou et un taureau ont fait la tournée des grands ducs, pendant toute la nuit. Au petit matin, le taureau dit au hibou :
- Maintenant, il faut que je rentre à la maison. Toi, ça va, ta femme est chouette, mais moi la mienne est vache.

 

On ne les changera pas :


Un Ecossais est chargé de prononcer l’oraison funèbre d’un de ses cousins :
- Chers amis, dit-il, celui que nous venons d’accompagner à sa dernière demeure était un honnête homme. Hélas ! la semaine dernière il m’a emprunté dix livres qu’il n’a pas eu le temps de me rendre. Je vous propose donc, afin que la mémoire de mon cher cousin reste sans tâche, que nous fassions une collecte pour me rembourser.

 

Comme ça change :


Retour d’un voyage à Londres, Alphonse Allais confia à un de ses amis :
- Les Anglais sont bizarres, toutes leurs rues ont des noms de défaites : Waterloo, Trafalgar, Azincourt…


Histoire américaine :


Dans un bar de Chicago, un ivrogne ronfle sous la table.
- Pourquoi ne flanquez-vous pas ce type-là à la porte ? demande le patron au garçon.
- C’est que, chaque fois que je le réveille il me paye l’addition.


Le mot de la fin :


Un jeune homme demande à sa fiancée :
- A ton avis pourquoi dit-on que les chats sont rusés, méchants, égoïstes ?
- Mais, répond la jeune fille avec un sourire, parce que c’est vrai, mon minet.

 

Rire garanti :


- Bravo, chérie, dit une dame à sa nièce, je suis heureuse de voir que tu as une amie gaie et enjouée. Elle n’a pas arrêté de rire. Que lui racontais-tu donc ?
- Eh bien, ma tante, je lui expliquais comment ça s’est passé quand tu as voulu apprendre à conduire.

 

L’art de partager :


- Un pour moi, un pour toi, un pour moi… un pour moi, un pour toi, un pour moi…


Hiver :


Deux fous discutent :
- Le temps est bien couvert aujourd’hui, dit le premier.
- Il a raison, il fait tellement froid.


A choisir :


Papa, maman et le petit Lucien déjeunent :
- Mange tes carottes, hurle papa, excédé de voir Lucien chipoter dans son assiette.
- Tu as tort, dit maman, de parler comme ça à ton fils. Le docteur a dit qu’il fallait toujours lui donner le choix entre obéir ou désobéir.
- Fort bien, dit papa d’une voix très douce. Ecoute Lucien, tu peux manger tes carottes gentiment ou ne pas les manger. Mais su tu les mange pas, tu seras dans l’impossibilité de t’asseoir jusqu’à demain.


Pas de chance :


Un petit garçon raconte en pleurant à sa mère :
-Papa vient de se taper sur les doigts en enfonçant un clou dans le mur.
- Il n’y a pas de quoi pleurer. Moi, j’aurais plutôt ri.
- C’est ce que j’ai fait, et papa m’a donné une gifle à cause de ça.

 

Arrangement :


Tristan Bernard avait demandé à un chauffeur de taxi de le conduire de Versailles à Parus.
- Ce sera quarante francs, dit l’homme
- C’est un peu cher, répondit Tristan Bernard d’un air malicieux, nous allons nous arranger. C’est moi qui conduirai et vous ne me prendrez que vingt francs.


Oh ! le joli toutou :


Deux jeunes gens qui se promènent, voient passer une jeune fille charmante.
- Comme j’aimerais faire sa connaissance ! dit le plus jeune.
- Ce n’est pas difficile. Fais lui des compliments sur le petit chien qu’elle a avec elle. Ce sera une bonne entrée en matières.
Le soir, le plus âgé des jeues gens téléphone à con copain et demande :
- Alors comment ça s’est passé ?
- Très mal.
- Tu n’as pas fait de compliments sur le chien ?
- Si tellement, qu’ensuite je n’ai pu refuser de l’acheter.

 

Une bonne élève :


Un matin, un monsieur gronde sa jeune femme :
Tu ne sais rien de rien. Tu pourrais au moins te donner la peine d’apprendre quelques dates historiques !...
Le soir, le monsieur, plein d’appétit s’assied devant… un œuf à la coque.
- Qu’est-ce que c’est que ça ? demande-t-il..
- Ton diner, répond sa femme, aujourd’hui c’est l’anniversaire de la mort de Christophe Colomb.


Les bons vieux trucs :


Lors d’une réunion de famille, un jeune pilote explique toutes les difficultés de son métier.
- En définitive, conclut-il, le plus compliqué c’est le décollage.
On entend alors la voix de l’arrière-grand-mère qui demande :
- Voyons, mon petit, est-ce que tu as essayé avec de l’eau chaude ?

 

 

début 1964 : Jean-Charles avait sa page dans le magazine Pilote

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film sorti en 1963

 

 

les Cancres, les voici à l'écran

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publicité de 1965

 

 

extrait du journal Pilote (1965)

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publicité de 1966

 

 

Le rire c'est la santé - publicité de 1972

 

 

La foire aux bidasses - publicité de 1973

 

 

 

 

 

 

 

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