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Le gui, spectaculaire en hiver
Plante sacrée des druides, cueillie avec la légendaire serpe d'or, le gui est aujourd'hui encore l'emblème de la vie et de la chance, trâditionnellement en honneur à Noël et au Jour de l'An. C'est surtout en hiver que ses grosses touffes sphériques, ressemblant à des nids d'oiseaux accrochés aux branches des arbres, sont spectaculaires pour l'œil.
Réparti dans l'Europe et en Asie, le gui est une petite plante qui possède des feuilles coriaces opposées, dont les fleurs sont vert jaunâtre. Quant aux fruits, des baies blanches, ils sont un peu semblables à des perles, avec une pulpe gélatineuse où se trouve une grosse graine verte et plate. Ces baies blanches se forment sur les individus femelles. Renfermant une pulpe gluante qui sert à fabriquerde la glu, elles sont consommées par les oiseaux frugivores, surtout les grives, qui collent les graines sur leur perchoir en se frottant le bec pour s'en débarrasser. Si le perchoir est une branche d'arbre réceptive, la graine donnera alors une jeune plante qui perforera l'écorce. Mais attention: les fruits du gui sont vénéneux pour l'homme!
Bien que chlorophyllien, le gui vit en parasite, enfonçant dans l'écorce des arbres ses racines transformées en suçoirs. Son alimentation en eau et en sels minéraux est assurée par l'arbre, mais cette plante fabrique sa propre substance, à la lumière, grâce à sa photosynthèse: le gui vit en hémiparasite. Si de nombreuses espèces arboricoles portent du gui, tels les pins, les sapins, les pommiers ou encore les peupliers, cette plante est en revanche très rare sur les chênes et manque tout simplement sur les mélèzes d'Europe. Les feuilles et les rameaux du gui renferment une substance peptidique, de la viscotoxine, à action vasodilatatrice,tonicardiaque et diurétique. On lui a également trouvé des propriétés antitumorales.
article paru en 1996
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