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La religion que Jules-César trouva si fortement établie dans la croyance des Gaulois n’était pas nationale : ils l’avaient reçue des Bretons à une époque dont l’histoire ne fait pas mention. Et, plus tard, sous la domination des Romains, ils abandonnèrent le culte du dieu Teutatès pour celui de Jupiter et des autres divinités de l’Olympe. L’Evangile fut ensuite prêché par des ministres sans armes ni soldats, et les conquêtes de la religion chrétienne amenèrent encore de nouveaux changements.

 

Mais comme il n’est pas au pouvoir de l’homme de transformer entièrement ses idées et ses croyances, le Gaulois mêla quelques restes de la religion des druides à celle des Romains, ses vainqueurs et ses maîtres ; et lorsqu’il devint chrétien, les deux cultes anciens ne furent pas complétement oubliés. Quelques pratiques religieuses du moyen-âge ont beaucoup d’analogies avec celles que César a décrites ; il n’est donc pas sans intérêt de se reporter à cette époque éloignée de près de près de vingt siècles.

 

Teutatès* fut le Jupiter des Bretons et des Gaulois. Les druides étaient ses ministres, distribuaient ses faveurs, lançaient ses foudres contre les impies, interprétaient les réponses que le dieu daignait leur faire lorsqu’ils l’interrogeaient suivant les rites de son culte, etc. Ils s’étaient même emparés de l’administration de la justice, et si quelqu’un osait décliner leur injonction, ils le privaient de toute participation aux sacrifices : le recours à la divinité était alors interdit, à moins qu’on ne commençât par apaiser le courroux des ministres. Ainsi l’excommunication fut une arme redoutable entre les mains des prêtres de Teutatès, comme elle le fut par la suite lorsqu’elle fit lancée par des prêtres chrétiens.

 

Les druides offrirent secours aux malades, mais sans exercer la médecine. C’était par leur intercession auprès de Dieu qu’ils promettaient de rendre la santé. Mais Teutatès était quelquefois exigeant, et si la maladie était mortelle, il ne fallait rien moins qu’une victime humaine pour racheter la vie qu’on voulait conserver. Dans les cas ordinaires, le dieu voulait bien se contenter de l’offrande de quelques bestiaux.

 

 

 

 

La cueillette du gui de chêne fut la cérémonie la plus imposante de la religion des druides, et celle dont la tradition a conservé le plus de vestiges. Nous sommes encore assez près du temps où le gui était un sujet de chants populaires, au lieu d’être traité comme un ennemi dont une bonne culture délivre les arbres. Chez les Gaulois, lorsqu’on avait découvert un gui de chêne, on s’apprêtait à le cueillir, en observant scrupuleusement les rites prescrits en cette occasion. Deux taureaux blancs étaient attachés par les cornes au tronc du chêne chargé de la précieuse excroissance ; le don qu’on allait recevoir valait au moins cette offrande. Un druide montait dans l’arbre armé d’une serpe d’or, et détachait du gui ; d’autres le recevaient sur un tissus de laine blanche destiné à cet usage. C’était une panacée universelle, dont une parcelle infusée dans l’eau préservait des atteintes du poison, procurait aux bestiaux un accroissement de force et de fécondité, etc. Pour célébrer dignement cette heureuse trouvaille, les dévots présentaient leurs offrandes, et c’était l’élite de leurs troupeaux. Les victimes étaient partagées en trois parts : l’une pour le dieu (elle était livrée aux flammes), l’autre pour les druides, et la troisième restait aux donataires.

 

Dans les grandes calamités publiques, ou avant d’entrer en campagne, contre un ennemi formidable, les druides avaient introduit, l’exécrable usage des holocaustes humain. On construisait un énorme mannequin représentant un homme, on le remplissait de malheureux condamnés dans les assemblées, et si leur nombre était insuffisant, on choisissait des victimes parmi les hommes hors d’état de se défendre ; on entassait des combustibles autour de cette horrible figure, et l’on y mettait le feu.

 

* parfois appelé Toutatis, comme dans la bande dessinée d'Astérix le Gaulois.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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