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Le Franco-Suisse d'antan, lors du centenaire.

 

 

 

Le 24 juillet 1860, le Premier train d’honneur quitte la gare de Neuchâtel (Suisse) pour rejoindre Pontarlier (France). L'article ci-dessous a été publié dans un quotidien suisse en 1981.

 

 

Au milieu du siècle dernier, l'idée d'une liaison ferroviaire entre la Suisse et la France, par le Val-de-Travers, prenait corps. L'initiative en était due à Fritz Lambelet, conseiller national et député au Grand conseil. En effet, le 7 octobre 1852, il présentait au parlement cantonal un projet permettant de relier Paris à Olten, nœud gordien des communications. Mais à l'époque Fritz Courvoisier, auréolé de ses exploits républicains, défendait un point de vue différent. Il voulait faire joindre la Ville-Lumière à Soleure via Le Locle et La Chaux-de-Fonds.Cette desserte avait un inconvénient de poids. Moins onéreuse, elle aurait traversé le pays de Neuchâtel sur une dizaine de kilomètres seulement et touchait uniquement les deux principales localités des Montagnes, laissant ainsi de côté le chef-lieu et une série de villages, dont l'importance du point de vue industriel n'était quand même pas menu fretin. Roublards, les Vaudois, moins d'une année après, accordèrent une concession de la frontière suisse, près de Jougne, à Saint-Maurice, et les chambres fédérales ratifièrent...


LES FRANÇAIS INTERVIENNENT


Du côté français, la solution Le Locle - La Chaux-de-Fonds paraissait peu favorable. Le parcours suisse était certes plus court, mais il allongeait d'autant celui d'outre-Doubs. Les autorités militaires tenaient surtout à assurer la défense du pays par d'importantes fortifications sur les principales voies d'accès. Les forts de Joux et du Larmont gardaient déjà le défilé de la Cluse. Ils supprimaient donc de nouvelles dépenses et, prenant en considération ces deux facteurs essentiels, les Français firent pencher la balance en faveur de la ligne Pontarlier-Neuchâtel. La concession accordée par le canton de Vaud décida Fritz Lambelet à ne pas«attendre et voir venir»... Il fut conscient du péril menaçant le tronçon Pontarlier - Les Verrières - Neuchâtel et insista au Grand conseil de façon à précipiter la décision en faveur d'une solution neuchâteloise. Sa perspicacité et sa ténacité triomphèrent en dépit de cette singulière conception d'un député, selon lequel il était parfaitement possible à notre canton de se passer d'un chemin de fer, vu sa position favorable du point de vue géographique.

Ecartées momentanément, les appréhensions de Fritz Lambelet ne furent toutefois point vaines. Il ne devait pas les voir se matérialiser, mais on sait combien la construction de la ligne Frasne-Vallorbe allait bientôt lui donner raison.

 

Le pont du Franco-Suisse à Couvet (d'après une photographie de 1894)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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