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Le féminisme est un ensemble de mouvements et d'idées philosophiques qui partagent un but commun : définir, promouvoir et atteindre l'égalité politique, économique, culturelle, sociale et juridique entre les femmes et les hommes. (Wikipédia)
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Article de Thomas Molnar publié en 1992:
Le féminisme avait, il y a encore quelques décennies, une connotation positive, on pensait, à l'entendre, aux suffragettes de la fin du siècle dernier, et par voie de conséquence aux pièces de Bernard Shaw. Nous en sommes aujourd'hui à des années-lumière...
Le féminisme est devenu une idéologie destructrice - avant tout de la famille - et il jouit du préjugé qu'une minorité, à la voix stridente, possède par définition la vérité. Nous sommes très loin de cette première époque du christianisme où l'ordo viduarum (l'ordre des veuves) était à l'honneur, ainsi que l'état virginal. De nos jours, les femmes exigent un rôle de combat dans l'armée, elles sont pompiers, flics, ouvrières pour les travaux les plus durs - en même temps que millionnaires lorsqu'elles réussissent à persuader les tribunaux qu'elles ont été victimes de viol. De préférence de la part d'hommes riches ou célèbres.
L'émancipation (si c'en est une) des femmes ne les concerne pas uniquement, car dans toute société, la femme est en quelque sorte le pivot ; l'état de la société se mesure à l'aune de l'intégrité morale de la mère et de l'épouse. Morale et sociale, les deux étant inséparables et incontournables. Or, voilà ce qu'on lit dans l'espèce de livre d'étiquette d'usages sociaux, que l'on publie en Amérique à chaque génération. Cette fois, une dame, Letitia Baldridge, un nom très "Nouvelle Angleterre" puritaine, écrit ceci: "Au cas où la rencontre de deux personnes [genre indéterminé] se serait révélée agréable pour l'une et l'autre, la courtoisie exige que le lendemain l'une adresse un mot de remerciement à l'autre. Il ne s'agit pas d'insister sur un nouveau rendez-vous, encore moins d'une déclaration d'amour." Mme Baldridge ne le dit pas, mais il s'agit au fond du partenariat d'un moment, d'un business courant.
Toute la morale nouvelle est inscrite dans ce conseil pour les partenaires dont le sexe n'est pas précisé. Il appartient à la nouvelle étiquette que l'on ménage la sensibilité des lesbiennes et des pédérastes, mais que, au contraire, on agresse les familles qui ne s'adaptent pas à leur "transformation". En effet, une femme professeur de l'Université de Harvard vient de publier un livre sur la nécessité culturelle des invertis-transvestis, car ces ex-anormaux donnent le ton à la nouvelle normalité en défiant les mœurs qui, autrement, resteraient les_mêmes. Quelle horreur!
La femme exploitée
Eh bien, les conséquences culturelles du féminisme sont nombreuses, la première étant l'exploitation sexuelle éhontée des femmes elles-mêmes. Au nom de la grande émancipation, on les prend plus que jamais comme des objets de la sexualité la plus dure. Je me rappelle mon enfance en Hongrie. Vers l'âge de 11 à 12 ans, avec la puberté s'éveillèrent aussi certains appétits qu'on discutait, entre garçons, avec un mélange de curiosité, de mauvaise conscience et de mystère. Avec l'ingéniosité des petits garçons, nous trouvâmes les revues interdites et vendues seulement dans un coin caché du marché aux puces. Mais c'étaient des monuments de respect envers les femmes en comparaison de ce qui s'étale aujourd'hui dans les kiosques, au théâtre, dans les salles de classe où le "condom" a remplacé les classiques.
Bref, les femmes sont les premières victimes, étant donné qu'elles doivent prétendre (liberté oblige) au statut d'être sexuellement émancipé, alors qu'au fond elles voudraient conserver leur pudeur. Comme depuis toujours, elles sont là pour exciter l'imagination des hommes; cependant elles sont obligées de se comporter comme des prostituées en herbe: les médias, les films, la littérature, le débat public l'exigent. Alors, elles jouent le rôle pour lequel elles n'ont pas été faites, et avant tout le rôle de ne pas vouloir d'enfants. Je trouve dans Spengler (il faut aller loin pour retrouver le bon sens), qui parle de la littérature cosmopolite, ces remarques sur la femme moderne, genre pré-1914: "Au lieu d'enfants [la femme moderne] a des conflis psychiques, son mariage est un problème d'artiste... Il est tout à fait indifférent qu'une dame américaine trouve l'enfantement insuffisamment justifié [déjà] parce qu'il l'oblige à manquer une saison, une Parisienne parce qu'elle a peur d'être abandonnée par son amant, une héroïne d'Ibsen parce qu'elle "n'appartientqu'à elle-même". Toutes trois sont maîtresses d'elles-mêmes et sont stériles."
A remarquer, par conséquent, que la littérature pornographique actuelle ne contient plus d'histoires scabreuses où l'on devine davantage qu'on ne lit. Et Choderlos de Laclos est tout à fait vieillot, littérature pour institutions de jeunes filles. La pornographie actuelle est incroyablement ordurière, textes et images, à mesure, je pense, que le marché se trouve en pleine expansion, mais déjà talonné par le téléviseur et le cinéma. Autre symptôme, la croissance de la littérature (et des images) lesbienne qui dépasse le chiffre de vente de la littérature homosexuelle. C'est que les hommes s'intéressent à la première, très médiocrement à la seconde malgré la propagande qu'on lui fait également. Bref, le marché est de nouveau dominé par les hommes, les femmes servant, comme toujours, d'aguicheuses. Ce qu'on est tenté d'appeler "vaginocratie" (néologisme dont je ne suis point fier) reste en vérité une "phallocratie".
Une minorité d'activistes
Exploitation de la femme selon une méthode nouvelle - et toujours la même. Exploitation dont le non plus ultra est, bien entendu, la propagande pour l'avortement. On prive les femmes de leur fonction numéro un qui est l'enfantement. En échange, on obtient - cadeau empoisonné - des soldâtes dans le désert d'Arabie et des théologiennes. Les suffragettes sont déjà oubliées, l'ambition à la mode n'est plus le droit de vote mais celui de devenir prêtre, et, pourquoi pas, pape. Cependant, rassurons-nous: il s'agit, jusqu'au bout des temps, d'une minorité d'activistes emmerdeuses et d'ailleurs marquées au sceau de la masculinité pure et dure. L'immense majorité des femmes n'est point "féministe"; elles vomissent leurs consœurs mal-tournées plus encore que ne le font les hommes qui, disons-le carrément, s'en gaussent.
FEMME LIBEREE - Publicité sexiste ? (illustration de l'article)
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Du corset métallique au pantalon
Dans les pay s occidentaux, le XXe siècle a été, entre autres, celui de l'émancipation féminine. Vous trouverez ci dessous un article de Dominique Bosshard publiè à l'occasion de la sortie du livre "Femmes et fières de l'être. Un siècle d'émancipation féminine", éd. Larousse (2001)
Droit de vote, maîtrise de la fécondité, égalité des sexes inscrite dans la loi, sinon dans les faits: dans les pays occidentaux, le XXe siècle restera comme le siècle de l'émancipation féminine. Des revendications des suffragettes d'hier au combat des chiennes de garde d'aujourd'hui, la lutte fut âpre pour celles qui se mobilisèrent des deux côtés de l'Atlantique. "Femmes et fières de l'être", aux éditions Larousse, retrace l'histoire de cette lutte, étape par étape, au fil de chapitres fournis, aux entrées multiples. Autant de jalons chronologiques posés sur le siècle, qui marquent ici une avancée décisive, là un recul provisoire: impossible, en effet, d'entraver la marche de l'Histoire. Aux orties, le corset métallique, c'est en pantalon que celle-ci progresse désormais!
"A l'aube du XXe siècle, presque tout reste à faire: la richesse créée par l'activité domestique n'est pas reconnue, les salaires sont iniques, l'instruction en est à ses balbutiements; l'infériorité juridique de la femme est générale; l 'infidélité féminine est lourdement pénalisée, l'avortement est puni de prison et la recherche de paternité vient juste d'être autorisée". La Première, puis la Deuxième Guerre mondiale viendront donner de sérieux coups de boutoir dans cette société patriarcale, les femmes occupant les postes laissés vacants par les hommes au front. La paix les renverra à la maison, repeuplement de la nation et retour à l'ordre patriarcal obligent, de même que la grande dépression de 1929 qui montre du doigt celles qui se sont obstinées à travailler. Dans les années 50, la ménagère reçoit les tout nouveaux appareils ménagers en guise de sceptre: la voici promue reine au foyer! Dans plusieurs pays, la guerre aura néanmoins permis aux femmes d'obtenir le droit de vote: récompense accordée à leur patriotisme? La pilule, et plus largement la contraception, l'émergence des mouvements de libération de la femme, la bataille pour l'avortement marqueront les dernières décennies du siècle. Au tournant du nouveau millénaire, l'inégalité des salaires entre hommes et femmes, les difficultés de concilier travail et maternité, la sous-représentation politique des femmes, les heurts avec d'autres cultures disent le chemin qu'il reste à parcourir. Et la résurgence d'une mobilisation, très musclée, contre l'avortement réaffirme que rien, jamais, n'est définitivement acquis.
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Grappillé au fil des pages de l'ouvrage :
Féminisme.
«Le mot apparaît en France, dans le vocable médical, vers 1830, signalant un sujet masculin présentant des caractères féminins. En 1882, Hubertine Auclert (voir encadré «La pionnière ») le revendique pour la première fois comme emblème de sa lutte pour les droits des femmes".
Pantalon.
"En Occident, le port du pantalon par une femme est considéré comme tellement subversif qu'il est soumis au contrôle des autorités. En France, George Sand, le peintre Rosa Bonheur et l'exploratrice Jane Dieulafoy font fi des sarcasmes et ouvrent la voie, au point qu'en 1892 une circulaire du ministère de l'Intérieur rappelle que le vêtement masculin n'est toléré pour les femmes qu'aux fins de sport vélocipédique".
Club.
"En 1921, des femmes exerçant différentes activités professionnelles fondent le Somptimist, à Oakland, Californie, à l'image de clubs masculins tels que le Rotary ou le Lion's qui refusent de leur ouvrir leurs portes".
Avortement.
"Le 30 juillet 1943, Marie-Louise Giraud est guillotinée pour avoir pratiqué des avortements. Son but premier n'était pas d'aider les femmes, mais plutôt de vivre de leur misère".
Hubertine Auclert
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1936 - Le Comité de la Ligue Féministe de la Région du Nord organisait une tournée de propagande dans les grandes artères de Lille et des environs. Un autobus, décoré de banderoles portait les inscriptions suivantes : "Pour tuer les guerres, faites voter les femmes", "La femme travaille, paie des impts, elle doit voter".
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