A Londres, on vient d’essayer de lancer l’auto-polo, un nouveau  jeu importé d’Amérique. Les joueurs, divisés en deux camps, sont en automobile. Rien qu’à lire le nom donné à ce jeu, on entrevoit d’épouvantables amas d’automobiles fracassées, des chutes, des chocs formidables, des incendies ; bref, un jeu de sauvage ou d’ultra-civilisés.

 

Aussi y avait-il foule à Londres pour assister à la première séance d’auto-polo. Foule nombreuse, élégante, s’apprêtant à se pâmer, à pousser des cris d’horreur ; de nombreuses dames comptant bien s’évanouir…

 

Ce fut un four, un four noir, et la partie finit dans le désert. Les journaux anglais constatent cet échec. Le public s’en est allé déçu, mécontent. L’auto-polo est condamné.

 

Extraits d'un article paru dans un quotidien régional de mai 1913.