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Histoire de l’Amicale
Il existait avant la seconde guerre mondiale une amicale d’anciennes élèves de l’école publique de Bachy, comptant une équipe dynamique : Fortunée Boucq, Berthe Devauw, Rachel Fichelle, Alix Fichelle, Simone et Irène Appourchaux et d’autres. Cette amicale avait une vocation théâtrale et leurs spectacles, très prisés des Bachynois, étaient organisés en la salle Fichelle. C’était l’Amicale Sévigné.
Il n’y avait pas d’amicale à l’école des garçons mais une coopérative scolaire organisée notamment par Eugène Carette, Georges Blondé, Pierre Bernard. Celle-ci organisait des séances de cinéma. Elle possédait aussi une bibliothèque.
Au lendemain de la seconde guerre mondiale, l’Amicale Sévigné et la coopérative scolaire fusionnèrent pour former l’Amicale Laïque Romain Rolland qui à l’époque, organisait la plupart des festivités locales : de la Ducasse à la ‘Foire aux plaisirs ", en passant par les premières sorties dominicales à la mer (nombre de jeunes bachynois et leurs parents y virent la mer pour la première fois) sous la responsabilité des piliers de l’Amicale : Fortunée Collette, Simone Appourchaux, Pierre Bernard, Albert Delvallée, Henri Huin, Cyrille Planvier, et les jeunes de l’époque Julien Brocart et Solange Delezenne. Durant cette période le Directeur de l’école des garçons, M. Arthur Masquelier, et les responsables de l’Amicale firent don à la commune, qui désirait se doter d’une bibliothèque, des livres de la coopérative des garçons.
En 1970, les Anciens "passent le flambeau" à ceux qui allaient former l’Amicale d’aujourd’hui : Julien Brocart , Solange Delezenne, Michel Houvenaghel, Jules Décalonne, et André Bernard, bientôt suivis par Bertrand Casterman, Gilbert Giekens, Francis Foreux, Jean Descamps et Jacques Roillet et aidés par les enseignants de l’époque dirigés par Mme Rolande Mattéiet M. Henri Vairat.
par André Bernard, Président de l'Assoviation, avec l’aide de Julien Brocart (qu'on appelait l'historien de Bachy).
Une des activités de l'Amicale Romain Rolland était d'organiser un voyage annuel... Pour beaucoup de Bachynois, c'était l'occasion de "sortir de son village" à une époque où la voiture n'était pas reine. Les voyages se faisaient en autocars. Les destinations étaient diverses : la mer à Malo-les Bains, les Ardennes Belges, les Grottes de Han, l'Expo 58 à Bruxelles, Versailles...
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ROMAIN ROLLAND
Romain Rolland, né à Clamecy (Nièvre) le 29 janvier 1866 et mort à Vézelay (Yonne) le 30 décembre 1944, est un écrivain français, lauréat du prix Nobel de littérature de 1915. D’une culture forgée par la passion de l’art et de la musique et le culte des héros, il chercha sa vie durant un moyen de communion entre les hommes.
Ci-dessous un texte et des photos publiés en janvier 1945 soit peu de temps après son décès.
Une vaste plaine où la neige s'étend aujourd'hui à perte de vue, une grande étendue de champs et de collines qui se confondent au loin avec le ciel, Romain RoMand contemplait chaque jour de sa haute solitude de VézeJay ce paysage si français, si précis, sur lequel toute son oeuvre s'est construite. De fait, les héros de tous ses livres, les "grands hommes" dont il avait mieux qu'un autre exalté les exemples, se détachaient sur cet arrière-fond lumineux, souriant mélancolique que sont les paysages de notre pays.
En écrivant son Tolstoï ou son Ramakrishna, c'était à la France qu'il pensait, à cette patrie idéale dont il connaissait à merveille toutes les ressources spirituelles. Lorsqu'il peignait sa longue fresque de Jean-Christophe ou qu'il évoquait Beethoven et Michel-Ange, c'était d'une France harmonieuse, musicale dont il voulait nous donner l'image. Quand il exaltait la mémoire des grands héros de la Révoiution, Robespierre ou Saint-Just, c'était enfin une France passionnée, irritée par la "crainte de ne pouvoir faire régner ici-bas la justice des hommes", qu'il avait présente à l'esprit. La France était sa seule, sa dévorante passion et, dans cette passion, venaient se confondre son désir de la servir de foutes ses forces et son amour de la vérité.
C'est pour cette raison que cette vie si magnifiquement remplie et qui s'est maintenant réfugiée dans ses livres et dans leur enseignement, demeure pour nous d'un tel exemple. Il n'y a jamais la moindre rupture dent cette oeuvre considérable où l'imagination est toujours dominée par une lucidite qui ne se trompe pas, et les élanstant d'une âme exaltée toujours soumise à "la haute idée que l'homme le plus humble doit se faire du respect des lois morales". Depuis le temps de l'affaire Dreyfus jusqu'aux jours de la libéation, il y a dans cette œuvre et dans cette vie une constante fidélité aux vieux principes de liberté et de justice qui vivent dans le coeur de tous les hommes. Souvent, il lui fallut les affirmer avec éclat lorsqu'ils risquaient d'être oubliés. On fit alors passer pour de la violence ce qui était la plus noble exaltation patriotique. En fait, Romain Rolland ne s'est jamais un instant écarté de cette voie que lui avaient tracé les héros dont il nous racontait l'histoire. Avant d'être un grand écrivain, c'était un homme moral, un être juste et droit.
Pendant toute la durée de l'occupation, Romain Rolland avait suivi, avec un espoir anxieux, la lutte des peuples libres contre leurs oppresseurs. A bon nombre de nos amis qui s'arrêtaient a Vézelay et saluaient en lui le plus grand écrivain français, l'homme qui avait contribué !e plus sûrement à faire rayonner le nom de notre pays à l'étranger, îl disait sa certitude de la victoire : il savait que la bête serait un jour abattue. En octobre dernier, il assistait à une réception à l'ambassade soviétique. On lui fit fête. N'était-ce pas un peu en son donneur que tant de ses amis s'étaient réunis. La vie se retirait déjà de son corps affaibli, mais dans ses yeux où tant d'images s'étaient succédé, une flamme continuait de briller. Elle ne s'éteindra jamais pour nous.
Louis Parrot
Romain Rolland passa les derniers jours dans ceite grande maison provinciale aux confins de la Bourgogne et du Morvan.
De sa fenêtre, il pouvait admirer inlassablement le magnifique décor de cette ridte campagne morvandelle.
Dans les derniers mois il ne quittait plus sa bibliothèque où il travaillait à ce grand bureau.
Autour de ce lit en désordre, plane encore le souvenir du grand écrivain que le monde entier regrette aujourd'hui.
photos de A. Gutmann
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