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Il n’y a pas que dans le domaine de la marine que le XIX° siècle vit naitre des inventions extraordinaires. A cette époque, le métier de "faiseur de brevets" était une véritable profession. Il n’était pas rare de lire sur une carte de visite ou sur un bouton de sonnette : "X., inventeur".

Mais si beaucoup se sentaient appelés à cette noble tâche, bien peu y réussissaient ; et chaque jour le bureau des brevets devait écarter des centaines de propositions plus extraordinaires les unes que les autres.
Nous avons réuni ici quelques inventions pratiques de cette époque. Il est probable qu’elles vous feront sourire : pourtant leurs auteurs les avaient étudiées avec le plus grand sérieux ; ils espéraient bien, grâce à elles, se couvrir de gloire et faire fortune.

 

 

 

LA MACHINE A FAIRE DES VERS
En 1946, on pouvait voir, exposé dans l’Egypt Hall de Piccadilly à Londres, une machine qui fabriquait des alexandrins ! L’appareil présentait l’aspect d’un grand coffre-fort de bois : on ne comptait pas moins de 86 roues et ressorts dans son mécanisme, d’une complication extrême. Toutes les minutes, un vers apparaissait dans une petite fente, et il restait visible assez longtemps pour qu’on put le recopier.la machine à faire des vers produisait chaque jour 1440 alexandrins, soit environ 10.000  lignes par semaine. Comment fonctionnait ce mystérieux appareil ? Se trouvait-il, dissimulé dans son corps en bois, un nain, comme celui qui se cachait dans le "Joueur d’échecs" du baron von Kempelen ? il est probable que nous ne le saurons jamais !

 

LE CHAPEAU-PARAPLUIE

Les inventeurs essayèrent d’utiliser le chapeau à toute sorte de fins utiles : tantôt ils y dissimulaient un appareil photographique, tantôt le couvre-chef contenait l’équipement nécessaire à un fumeur… Tantôt encore, il pouvait, au gré de son propriétaire, se transformer en un petit parapluie.

 

L’ALPINISME CHEZ SOI
Ils faut croire qu’au XIX° siècle, l’alpinisme se pratiquait peu, et qu’en tout cas, on le considérait comme un sport exigeant un certain entrainement, car un Américain s’avisa un jour de construire un appareil qui permettait de s’entrainer chez soi aux ascensions de montagne. C’était une sorte d’escabeau à marches mobiles, un masque muni d’un tuyau qui, posé sur la bouche et le nez, vous habituait à respirer l’air raréfié des altitudes.
Dans la publicité qui vantait les mérites de l’appareil, on assurait non seulement qu’il était excellent pour s’entrainer à l’alpinisme, mais que même son emploi régulier remplaçait si parfaitement ce sport, qu’un voyage en montagne devenait superflu !

 

 

 

LE PARAPLUIE-PARATONNERRE
Le domaine des parapluies fut fort exploité par les faiseurs de brevets, qui certes ne manquaient pas d’imagination. La plus intéressantes de ces inventions est sans nul doute le parapluie-paratonnerre avec lequel on pouvait, parait-il, se promener durant un orage sans courir le moindre danger d’être foudroyé. L’ennui, c’est que l’objet en question était plutôt encombrant, avec son long fil conducteur qu’il fallait trainer derrière soi, et au bout duquel était encore attaché un morceau de cuivre !

 

DE LA VALISE-OREILLER A LA VALISE  DE SECOURS
Les grands voyageurs n’étaient pas oubliés, loin de là. Pour ceux qui dormaient dans les trains, il y avait la valise-oreiller, qui se divisait en deux parties s’adaptant parfaitement aux coins des compartiments de chemin de fer et vous permettait de dormir allongé lorsque vous occupiez toute la banquette, évidemment. Pour dormir en position assise, on avait inventé un autre appareil, fait d’un assemblages de sangles, de courroies et de coussinets, que l’on suspendait par un crochet au porte-bagage du compartiment.
Enfin, il y avait la valise de secours qui, au cas où un incendie se déclarait dans l’hôtel où vous passiez la nuit, devait vous permettre de quitter votre chambre par la fenêtre. On suspendait la valise à un palan, on y prenait place et in se laissait glisser jusqu’au sol.

 

LE DIVANT ROULANT
Un jour, un inventeur présenta un brevet qui devait supprimer la plupart des accidents de trams : il suffisait, assurait-il, d’installer à l’avant de ces véhicules une sorte de divan à roulettes, qui servirait de pare-chocs. Il va sans dire que les plans de cette géniale invention finirent dans la corbeille à papiers.

 

LE PORTE-CIGARETTE AUTOMATIQUE

Mais certes, la plus ahurissante de ces inventions baroques fut celle du porte-cigarette (ou porte-cigare) qui évitait au fumeur de devoir porter la main à la bouche : l’appareil retirait lui-même la cigarette après chaque bouffée, et la tenait suspendu en l’air, à une hauteur que le fumeur pouvait sans difficulté la reprendre avec le bout des lèvres.  

 

adapté du journal Tintin - 1951

 

 

 

 

 

 

 

 

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