VELOSOLEX

SOLEX — La fameuse pétrolette noire conçue en 1942 par les ingénieurs Messon et Goudard.

Qu'est-ce qu'un cyclomoteur ? (ici, le VELOSOLEX)

C'est un vélo (plus robuste que les bicyclettes ordinaires) équipé d'un ensemble moteur destiné àù l'entraîner sans qu'il y ait besoinn de pédaler, sauf au démarrage et parfois dans de fortes côtes.

L'ensemble moteur étudié est constitué essentiellement par :

— un moteur 2 temps à 3 lumières (à simple effet) ;

— un allumage (et éclairage) pain volant magnétique ;

— une alimentation par pompée à membrane ;

— une transmission directe pan galet.

Moteur 2 temps à 3 lumières

Description sommaire.

a) Une partie fixe (munie d'ailettes de refroidissement) comprennant :

— un cylindre ;

— une culasse ;

— un carter.

b) Une partie mobile (l'embiellage) comprenant :

— un piston ;

— une bielle et son axe ;

— un maneton ;

— une manivelle et son volant inc1us dans le vilebrequin. ' « fonctionnement. tàbrequin fait un tour bielle-manivelle .

Principes de fonctionnement

A chaque cycle, le vilebrequin fait un tour (grâce au système bielle-manivelle). Le cycle de fonctionnement comporte quatre phases :

Phase 1. — Le piston arrive au point mort bas. Les gaz frais passant du carter au cylindre chassent de celui-ci les gaz brûlés.

Phase 2. — Le piston remonte. Le piston, en remontant, comprime les gaz frais dans le cylindre et crée une dépression dans le carter.

Phase 3. — Le piston arrive au point mort haut. Les gaz frais sont aspirés dans le carter tandis que les gaz comprimés dans le cylindre explosent grâce à l'étincelle (allumage).

Phase 4. — Le piston redescend. Le piston comprime les gaz frais du carter et les gaz brûlés commencent à s'échapper du cylindre. Un nouveau cycle commence.

Allumage

Description sommaire.

a) Une partie fixe "stator" comprenant :

— une bobine d'allumage ;

— une vis platinée fixe ;

— une vis platinée montée sur un levier (interaction) ;

b) Une partie mobile "rotor" montée en bout du vilebrequin et comprenant :

— un volant magnétique proprement dit (comportant plusieurs aimants) ;

— un moyeu légèrement excentré faisant office de came (dans la maquette, l'excentrique est remplacé par une came-type de débattement beaucoup plus grand afin de rendre le, débattement visible, ce qui a entraîné la nécessité de sectionner la bobine).

c) Une bougie (avec ses connexions) montée sur la culasse.

Fonctionnement

Les aimants du rotor en tournant autour de la bobine créent dans le circuit primaire un courant basse tension qui, au moment de la rupture produite par la came (celle-ci en poussant le levier écarte une des vis platinées), se transforme en un courant haute tension, dans le circuit secondaire, déclenchant ainsi l'étincelle à la bougie.

Alimentation

Description sommaire.

a) Une partie fixe comprenant :

— une pompe (P) ;

— un carburateur (C) ;

— un réservoir (R) ;

— des canalisations : pompe-réservoir, pompe-carter, pompe-carburateur, carburateur-carter, carburateur-réservoir (T).

b) Une partie mobile à l'intérieur de la pompe :

— une membrane ;

— deux billes.

Fonctionnement.

Le moteur fonctionne avec un mélange : essence + huile (5 %) — l'huile servant au graissage.

Le cycle comporte deux phases :

1. Aspiration.

La dépression qui règne dans le carter quand le piston remonte (phase 2 du moteur) attire la membrane.

De ce fait :

a) la bille supérieure se trouve plaquée sur son siège, tandis que la bille inférieure se soulève ;

b) le carburant du réservoir est aspiré.

2. Refoulement. La compression qui règne dans le carter quand le piston redescend (phase 4 du moteur) repousse la membrane.

De ce fait :

a) la bille inférieure se trouve plaquée sur son siège, tandis que la bille supérieure se soulève ;

b) le carburant est refoulé au carburateur qui dose 0 le mélange air-carburant.

Ce mélange est aspiré dans le carter lorsque le piston en remontant amorce un nouveau cycle d'alimentation.

Transmission du mouvement

Description sommaire.

Le vilebrequin ayant d'un côté l'embiellage, de l'autre le volant magnétique, comporte en son milieu un galet monté par clavetage. Le vilebrequin est supporté par deux roulements à billes (assurant une rotation précise avec un minimum de frottement) logés dans deux cages prévues à cet effet dans le corps de l'ensemble moteur.

Fonctionnement.

L'entraînement de la roue 1 avant du cyclomoteur est J assuré par friction, c'est-àdire par l'adhérence du galet sur le pneu. En conséquence, I le galet a une surface très S rugueuse obtenue par agglo- f mération. | L'embrayage ou le débrayage se fait grâce à un levier permettant le basculement de l'ensemble moteur, ; ce qui entraîne la mise en contact ou non du galet avec le pneu.

Ces deux illustrations reproduisent ce qu'est en réalité l'ensemble moteur et en montrent toute la complexité. Dessin industriel de l'ensemble du moteur en coupe transversale.

Résumé du fonctionnement général

La force motrice est ici la poussée des fluides due à l'explosion des gaz d'essence ; celle-ci donne au piston un mouvement rectiligne alternatif.

Celui-ci est transformé en un mouvement circulaire continu du vilebrequin grâce au système bielle-manivelle.

Le vilebrequin entraîne à son tour :

1° Le rotor du volant magnétique. La came du volant permet de transformer le mouvement circulaire continu de celui-ci en un mouvement circulaire alternatif du levier (porte-vis platinée).

2° La transmission directe avec démultiplication (grâce au rapport des diamètres) du mouvement circulaire du galet à la roue.

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l'article ci-dessus a été publié en 1958

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