ACCUEIL | AUTOMOBILE | LE PERE DE LA SIMCA 1000 ETAIT A 14 ANS PAUVRE ET ORPHELIN

 

 

 

 

 

Vous connaissez le nom de Simca, mais sans doute pas celui de Pigozzi. Pourtant les Arondes ou les "1000" pourraient très bien se nommer ainsi, et l’histoire du grand patron de la marque à l’hirondelle vaut d’être contée.
Turin, 1912 : un petit garçon de 14 ans pleure ! Son père vient de mourir, et il reste le seul soutien de sa mère et de sa sœur : il faut quitter l’école, travailler. Travailler ? Il n’arrêtera plus : après deux ans de guerre, il est représentant de marques de motos, puis d’autos, vient en France s’occuper d’exporter des ferrailles à Fiat, devient distributeur des voitures Fiat pour la France et commence, en 1926, à monter des véhicules importés en pièces détachées. La montée fulgurante de Henri Théodore Pigozzi continue. En 1934, il achète une petite usine à Nanterre (où l’on fabriquait les automobiles Donnet) et fonde la Société Simca. Puis connaissant, et pour cause, le succès en Italie des voitures Fiat, décide de créer une voiture populaire, coûtant moins de 10.000 francs d’alors. Et c’est, en 1936, la fameuse petite Simca 5. Succès sans précédent : le petit orphelin italien est devenu un grand industriel français !

 

Dès l’année suivante sort une Simca et, pendant l’année 1939, l’usine produit 20.000 véhicules ! Après la guerre, c’est la suspension d’activités totale, et il faut attendre 1948 pour voir Simca lancer un nouveau modèle, la Simca 6, suivie, en 1951 de l’Aronde.

 

L’histoire est finie ? Pas du tout. Sous l’impulsion de M. Pigozzi, Simca ne cesse de grandir. En 1952 : 50.000 voitures, les fameux records des 100.0000 kilomètres à 100 de moyenne, absorption de Ford France, lancement des Vedettes Versailles, Trianon et Régence. En 1954 : 100.000 voitures sont produites. Un an après débutent les travaux à Poissy et la construction de 3.000 appartements. En 1958, la production dépasse 200.000 voitures et l’on inaugure l’Usine de Poissy.

Ce n’est pas la nouvelle Simca 1000 construite déjà à près de 900 exemplaires par jour, qui va ralentir le rythme de cette montée vertigineuse. Comme quoi un jeune, avec du courage et de l’intelligence, peut arriver à créer un véritable royaume, et apporter du travail et de la prospérité à des milliers d’autres…

 

journal Pilote (18 octobre 1962)

 

Simca Pigozzi

 

de gauche à droite : Henri Théodore Pigozzi, la première Simca 5, la simca ariane, la Simca 1000

 

simca 1000

 

Ci-dessus la Simca 1000 comme vous ne l'avez peut-être jamais vue

 

1 – le moteur dans son ensemble est absolument nouveau : aucune pièce des anciens moteurs n’est réutilisée. Le vilebrequin est porté par cinq paliers, comme sur les voitures de compétition. 2 – Egalement comme sur les voitures de compétition, les soupapes sont grandes et inclinées sur le côté pour obtenir une excellente forme de chambre d’explosion. Les canalisations d’admission sont situées d’un côté… 3 - … celles d’échappement de l’autre. 4 – Le radiateur d’eau pour gagner de la place n’est plus situé en ligne avec le moteur mais sur le côté. En même temps le reniflard a été supprimé ce qui évite de polluer l’atmosphère et permet de récupérer tous les gaz mal brûlés. 5 – Batterie d’accumulateurs 12 volts 40 ampères rechargée par une génératrice de 240 watts. 6 – Delco. 7 - Bobines. 8 – Dynamo démarreur. 9 – Filtre à air. 10 – Traverse triangulaire supportant tout l’ensemble du train arrière (moteur, embrayage, boite, pont, transmission, suspension, freins, roues, etc.) démontable en 30 minutes en enlevant 8 boulons. 11 – Levier de boite de vitesses placé au plancher également comme sur les voitures de sport mais ayant surtout l’avantage de commander quatre rapports, tous synchronisés. Cette synchronisation, importante surtout pour la première vitesse, est réalisée grâce à  un brevet Porsche. 12 – Roue de secours placée en avant du coffre à bagages. 13 – Comme le train arrière, le train avant est à roue indépendante et constitué par un ressort transversal solidement fixé au soubassement ; les pivots de fusées sont fixés au ressort et à deux triangles articulés. 14 – Phares. 15 – Freins à tambours de 232 mm à mâchoires flottantes auto-centreuses. 16 – Roues de 12 pouces. Pneu de 5, 10 x 12.

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publié en 1964

 

 

 

 

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La Simca 9, l'élégante "Aronde" et les Ateliers à Nanterre (1951)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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