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BOUVINES (NORD) - 1931

 

 

Le dimanche 4 janvier 1931, vers 13 h 30, à quelques mètres du pont sur la rivière La Marcq à Bouvines, s’est déroulé un accident pour le moins curieux et qui aurait pu avoir des conséquences très graves. M. Bazin de Landas, venant de cette localité, accompagné de son épouse et de son fils, se dirigeait vers Lille au volant de sa Ford. En prenant le virage assez brusque à une allure modérée, sa voiture fit une embardée terrible vers la gauche, suite à une rupture de la direction. Le véhicule se précipita bien malencontreusement, dans le bas-fond d’environ un mètre, situé en bordure de la route et qui sert d’avant-court à l’habitation de M. et Mme Marcel Drossart. Le véhicule se trouva en quelque sorte coincé par son avant-train face à la porte de la maison, tandis que l’arrière restait suspendu en bordure de route. Par miracle il n’y eut pas de blessés. Seul, le petit escalier de bois donnant accès au logis fut réduit en miettes et une vitre fut brisée. L’avant de l’auto fut complétement détérioré.

 

adapté d'un quotidien régional (1931)

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NOMAIN (NORD) - 1934

 

 

 

La liste s’accroit chaque jour des accidents provoqués par les passages à niveau et le bilan monte à proportion de la densité de circulation automobile. On a beau multiplier précautions et avertissements, le danger est constant. L’utilisation des automotrices qui constitue un indéniable progrès n’a pas été sans soulever, dès son apparition, un certain nombre d’objections relatives à la sécurité en matière de signalisation. La fixité des horaires peut se trouver contrariée par des circonstances atmosphériques défavorables. Ce n’est pas le cas qu’on peut invoquer en rapportant les circonstances de l’accident qui s’est déroulé hier au passage à niveau de Nomain-Coquerie et qui a couté la vie à une cultivatrice, Mme Augustine Devaux.

 

La responsabilité de la garde-barrière  qui a ouvert la barrière à l’heure prévue du passage de l’automotrice semble lourdement engagée. Il n’en reste pas moins qu’à de fâcheuses conditions de visibilité vient s’ajouter la vitesse propre d’un bolide dont le passage n’est point signalé comme celui d’un train ordinaire.

 

Le passage de l’automotrice Lille-Valenciennes quittant Lille à 14 h 09, est prévu à Nomain à 15 h 35. Le passage à niveau où s’est déroulée hier la tragique collision est distant d’une centaine de mètres de la gare qui est brûlée à toute vitesse, 80-90 km/h, le trajet Lille-Valenciennes étant couvert en 36 minutes. Dans la direction de Lille, la voie assure une assez forte courbe et la maison du garde-barrière ajoute nécessairement au manque de visibilité. Le trafic sur cette ligne est particulièrement important à cette période de l’année en raison des expéditions de produits agricoles, betteraves, pommes de terre, etc… On compte par vingt-quatre heures, plus de 80 trains et 8 passages d’automotrices, 4 dans chaque sens.

 

 

ACCIDENT NOMAIN MOUCHIN DEVAUX 1934 TRAIN

 

C’était à peu près l’heure du passage de l’automotrice venant de Lille, à 14 h 35, lorsqu’une torpédo pilotée par M. Paul Devaux, 24 ans, étudiant en médecine domicilié à Mouchin, qu’accompagnait sa mère, née Augustine Debuchy, 46 ans, fermière, se présenta au passage. La barrière était fermée. La garde Mme Dodergnies qui est au service de la Compagnie depuis près de 24 années, était occupée à des travaux ménagers. L’automobiliste cogna à plusieurs reprises et le fils de la garde-barrière sortant de la maison après avoir regardé dans la direction de Lille pour s’assurer que l’automotrice n’était pas en vue, jugea bon, par une complaisance qui devait être fatale, de livrer le passage. A peine l’automobile était-elle engagée sur la voie que l’automotrice arrivait à toute allure. Le vent contraire avait empêché d’entendre le sifflet avertisseur, qu’au dire des passagers, le mécanicien fit actionner. L’auto fut prise par le travers et violemment projetée sur le côté droit de la voie à plus d’une quinzaine de mètres. Elle alla en s’écrasant défoncer la barrière de ciment qui fait bordure extérieure.


L’automotrice qui transporté neuf passagers, terrifiés par le choc brutal, s’arrêta sur une assez courte distance. Le mécanicien, M. Marcel Parsy, du dépôt de Fives ayant aussitôt bloqué ses freins. Quelques éclats de vitre à l’avant : les passagers l’avaient échappé belle. Le chef de train, M. Gustave Breuvart, de Lille, se précipita au secours des habitants de l’auto. Il était aussitôt rejoint par le chef de gare, M. Demessence, la garde-barrière et son mari, garde au sémaphore.

 

La voiture était dans un état lamentable. Des débris on retira le corps sanglant de Mme Devaux qui devait succomber quelques instants après une violente hémorragie. On dégagea avec peine son fils, M. Paul Devaux qui avait reçu un coup de volant au thorax et avait été projeté sur la banquette arrière. Il geignait faiblement et demandait qu’on secourût sa malheureuse maman. Transporté dans la salle d’attente de la gare, il reçut les premiers soins du docteur Lamourette, d’Orchies, qui s’était trouvé très rapidement sur les lieux. M. Léon Delsart, arrivait peu après et prenait sur lui la douloureuse mission d’aller prévenir à Mouchin, M. François Devaux, du malheur qui venait de le frapper. Pendant ce temps, le docteur Lamourette faisait transporter M. Paul Devaux dans un hôpital de Lille, la violente commotion reçue pouvant entrainer des complications.


La gendarmerie d’Orchies envoya sur les lieux le brigadier Fontaine et le gendarme Jacques et avisa aussitôt le Parquet de Douai, qui descendit sur les lieux au début de la soirée. M. Caillaux, juge d’instruction accompagné de M. Loheac, substitut et du capitaine de gendarmerie Devienne, recueillit les déclarations des témoins de ce terrible accident qui a produit une profonde émotion tant à Nomain qu’à Mouchin où les victimes sont unanimement estimées.

 

article d'un quotidien régional (3 novembre 1934)

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PARIS - UN AUTOBUS QUI VIENT SOUSCRIRE UNE ASSURANCE !

 

 

A Paris, la circulation s'intensifie et les accidents de la rue sont de plus en plus nombreux. Un autobus, sa direction faussée après un accident avec une camionnette, est entré dans la vitrine d'un cabinet d'assurances ! Espérons que ce magasin était assuré.

 

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SUISSE - UNE VOITURE FRANCAISE SE JETTE SUR UN ARBRE

 

 

Jeudi 7, à 14 heures, une voiture française qui descendait de Malvilllers, a percuté contre un arbre, à. droite de la route. La petite auto est complètement hors d'usage. Son conducteur, un jeune homme, éjecté hors de la voiture, fut trouvé à côté de celle-ci. Il fut transporté par les soins de l'ambulance de Neuchâtel à l'hôpital de Landeyeux. L'état du malheureux jeune homme est jugé très grave ; il souffre de fractures aux jambes et probablement d'une fracture du crâne. Il ne peut donner aucun renseignement précis sur les causes de ce terrible accident.

 

quotidien suisse (avril 1960)

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UNE SITUATION PÉRILLEUSE

 

 

Un autocar, venant de l'Axenstrasse, s'approchait de Fluelen. Il n'était occupé que par le chauffeur et deux stoppeurs. Un enfant de 4 ans qui s'élança sur la chaussée obligea le chauffeur à donner un brusque coup de volant à droite. Le car défonça le parapet qui borde la route et tomba sur la voie ferrée du Gothard, faisant une chute d'environ six mètres. Le train 601, roulant en direction de Lucerne, arrivait au même moment. Voyant l'obstacle, le mécanicien put bloquer son convoi et s'arrêter avec un chemin de freinage de septante mètres environ. Néanmoins, il entra en contact avec le car et plusieurs wagons ont été endommagés sur le côté. Il n'y eut pas de victimes, mais en revanche des embouteillages monstres sur la route du Gothard et des retards de trains.

 

quotidien suisse (1961)

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LES QUATRE FERS EN L'AIR !

 

 

Un accident unique s'est produit près de Nampont-Saint-Firmin en France. Au cours de la nuit, un automobiliste est entré en collision avec un cavalier. Le cheval est tombé les quatre fers en l'air sur le véhicule ! Le cavalier et le conducteur en ont été quitte pour la peur...

 

quotidien suisse (janvier 1962)

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TRAGEDIE EN BELGIQUE - AVRIL 1966

 

 

Dans la paisible localité de Walfergem-Asse, proche de Bruxelles, hier (1), vers 14 h, un camion fou, montant sur le trottoir, a percuté un groupe d'une vingtaine d'écoliers de 7 à 9 ans dont dix sont morts sur le coup ou dans les heures ayant suivi. Deux sont dans un état des plus graves et deux autres sont grièvement blessés.
Les enfants se trouvaient là pour écouter leur institutrice, Mlle Magda Heylens, qui avait profité de cette journée ensoleillée pour expliquer à ses élèves les règles de la circulation. La jeune fille, qui a eu les deux jambes broyées dans l'accident.

Les témoins de la scène, qui s'est passée en plein milieu du village, à proximité d'une station-service, ont été frappés d'horreur. En quelques instants, ils ont vu le camion dérapter, monter sur le trottoir, faucher le groupe et poursuivre sa course folle pour ne s'arrêter que cent mètres plus loin.
Mais, sur le lieu de l'accident, le sang avait giclé sur la route, sur une voiture proche, et, à terre, deux enfants gisaient atrocement mutilés. Les blessés criaient, se plaignaient, pleuraient. Des hommes se précipitèrent vers le véhicule meurtrier pour en extraire le chauffeur qui, assis par terre, hébété, répétait : "Je ne sais pas ce qui s'est passé. J'avais bu quelques verres sur la route (3). Je crois que c'est la chaleur qui m'a fatigué."


LA FOULE INDIGNÉE

Les policiers durent l'arracher aux témoins de la scène pour le protéger. L'homme, Emile Biebaut, 44 ans, est originaire d'Asse, localité proche, comme le sont également les petites victimes. Une prise de sang a été faite afin de déterminer si, comme le pensent les enquêteurs, Biebaut était en état d'ivresse au moment de l'accident. Dès que la nouvelle de l'accident fut connue dans le pays, les familles des enfants arrivèrent, mais la police avait immédiatement isolé le lieu de l'accident et même les mamans en pleurs ne furent pas admises à approcher tout de suite. L'accident s'est produit en un endroit où la route est absolument rectiligne.
En outre, la chaussée était sèche au moment où le camion a dérapé.


1 - lundi 25 avril 1966

2 - la prise de sang révéla un taux de 2,25 ‰ d'alcool, soit 10 à 12 verres de bière

 

Texte illustrant la photo ci-dessus :

Le drame vient d'avoir lieu. Ces taches sombres sur la route et le trottoir, c'est tout ce qu'il reste de deux jeunes écoliers, l'instant d'avant heureux de vivre. Çà et là, des chaussures, de toutes petites chaussures... Au fond, le camion de la mort.

 

article publié le lendemain du drame par un quotidien suisse (1966)

 

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En avril 2016, cinquante ans après le drame, un hommage a été rendu... pour ne pas oublier. Mais l'alcool au volant fait toujours des victimes.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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