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LE SALON DE L'AUTOMOBILE A CINQUANTE ANS

article et photos publiés en 1946

 

Le 33éme Salon de l'Automobile, du Cycle et des Sports, dont les préparatifs furent interrompus en 1939, tient enfin ses assises au Grand Palais. mais en octobre 1946.

Cinquante ans auparavant, en 1896, le premier Salon du Cycle et de l'Automobile (nuance) ouvrait ses portes au Palais de l'Industrie.

C'est l'ouvrier émailleur Lenoir qui, en quête d'un carburant, songea au gaz de ville pour tirer de l'inertie le piston d'un moteur de son. invention (1860). Il construisit ensuite une machine d'une force de près de 4 CV et fit sur elle le parcours Paris-Joinville (1863). Un siècle avant lui, Cugnot se déplaçait déjà sur son fardier à vapeur...

Puis, en 1873, ce fut la célèbre "L'Obéissante" de Bollée, qui réalisa 40 km/h. au Mans, maigre son poids de quatre tonnes.

 

1897. — Décidément, l'automobile attire l'attention. On peut remarquer au salon le coupé huit ressorts Darracq, voiture électrique (l'avenir est dans l'éledricité !). Sa vitesse est de 15 kilomètres pour une durée de quatre heures.

1898. — L'Automobile Club de France organise son exposition au jardin des Tuileries. Très prudemment, la police a interdit l'introduction d'essence dans l'enceinte de l'exposition. La voiture de course de Knyff qui parcourut Paris-Bordeaux en 15 heures est exposée. Qu'on est loin de l'épreuve cycliste Paris-Brest de 1891, quand les Peugeot, ayant eu l'idée d'expérimenter leur quadricycle à gazoline, réalisèrent 14,5 km/h. de moyenne contre 17 km/h. par Terront, l'as de la pédale. Qu'on est loin aussi de la course automobile Paris-Rouen du 18 juillet 1894, où l'on vit le rédacteur sportif du "NewYork Herald" suivre l'épreuve... à vélo !

1901. — L'auto est entrée dans les mœurs. Le salon de cette année a connu un succès monstre. On a enregistré à deux reprises 40.000 entrées.

1907. — A l'occasion du 10ème Salon, on a illuminé sur une grande échelle. Depuis l'esplanade des Invalides jusqu'à la place de la Concorde, tout était embrasé. La dépense en électricité était de 4.775 fr./h. + 300 francs de gaz.

1919. — La situation de l'automobile française est alors morte. Pendant la guerre, tandis que nos usines se spécialisaient dans l'armement et les munitions, l'Amérique continuait la construction des véhicules. Aujourd'hui notre industrie est en retard. Notre production est la même qu'en. 1914 alors qu'en Amérique elle est passée de 500.000 à plus de 2 millions d'unités.

1922. — La 10 CV est maîtresse du marché. En implantant la taylorisation en France, Citroën s'est taillé un succès sans précédent. Son bilan de vente se chiffre pour l'année précédente par 30.000 voitures avec lesquelles on atteint le 120 à l'heure.

1928. — La production mondiale d'automotbites se décompose comme suit : Amérique, 81,6 %; Angleterre, 5,5 ; France, 4,6 (253.000 voitures). En Amérique, cette industrie — la première — occupe quatre millions de travailleurs.

1934. — Peugeot innove la traction avant, mais n'oublions pas qu'en 1900 déjà Latil prévoyait des roues avant motrices et directrices. Il en est ainsi pour bien des réalisations modernes. Disons simplement que les fils réalisent les rêves des pères.

1935. — Le major Campbell vient de réaliser la vitesse de 485 km.-h.

1938. — Dernier Salon de l'Automobile en France... avant la Seconde Guerre Mondiale.

 

 

1873. — Voiture L' Obéissante de Bollée

 

 

1898. — Première automobile à vapeur de Serpollet

 

 

1898. — Cab Jeantand

 

 

1898. — Arrivée de G. Vinet (Paris-Amsterdam)

 

 

1899. — Marc du Gast part pour la journée des Drags

 

 

1899. — Course Paris-Bordeaux. Auto Panhard

 

 

Formes archaïques fin de règne

 

 

1900. — Voiture Damier 6 H.P. 2 cylindres

 

 

1903. — Marcel Renault court Paris-Madrid

 

 

1904 — Eliminatoire de la coupe Gordon Bennett

 

1946. — La voiture de Wimille au Bois de Boulogne

 

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SALON DE L'AUTOMOBILE - 1946

 

 

vedetted u Salon, la 4CV Renault qui sera probablement une des meilleures réussites de la première des usines nationalisées

 

 

extrait d'un article publié en octobre 1946 :

 

TALBOT. — La vieille marque de Suresnes est la seule à avoir mis au point, durant ces six années de labeur silencieux. un moteur nouveau de conception nouvelle. En voici les caractéristiques : 6 cylindres, 2 arbres à cames dans carter bain d'huile, vilebrequin à 7 paliers, soupapes en tête, inclinées à 45", régime de rotation maximum 4200 t/m, puissance effective 170 CV et fiscale 26 CV.

 

PANHARD. — Seconde voiture entièrement nouvelle mais d'une catégorie toute différente, la 3 CV Panhard : la "Dyna". Carrossée en conduite intérieure, 4 places. 4 portes, elle est munie d'un moteur 2 cylindres d'une puissance réelle de 25 CV et d'une cylindrée de 610 cm3. Elle est à traction avant et munie d'une boîte à 4 vitesses dont la troisième est en prise directe et la quatrième surmultipliée.

 

RENAULT. — Autre voiture nouvelle : la 4 CV Rer nault. La grande firme française continue sa tradition et reste fidèle aux roues motrices arriéres auxquelles elle a joint, cette fois, le moteur arrière. Susceptible d'une vitesse de 90 km/h., elle consomme 6 litres aux 100 km et transporte quatre personnes. Son moteur de 4 cytindres (760 cm3) a une puissance réelle de 19 CV. La boite est à trois vitesses.

 

CITROEN. — Les usines Citroën continuent la fabrication de leurs utiles traction avant, la 11 CV 4 cylindres et la 15 CV 6 cylindres. Elles ont été améliorées et sont, en particulier, plus rapides.

 

PEUGEOT. — Peugeot, en voiture de tourisme, fabrique toujours la 202, 4 places, 4 portes, 3 vitesses, 100 km/h., 7 à 8 litres 500 aux 100 km.

 

FORD. — Victime de la guerre, ses usines de Poissy ayant été bombardées, Ford produit la 13 CV 8 cylindres, de 2 litres 2 de cylindrée. En outre, Ford exposera deux modèles américains célèbres, sortis des usines de Détroit , la "Lincoln-Zéphyr" 12 cylindres et la "Mercury".

 

SIMCA. — Simca exposera au Salon ses fabrications habituelles, la Simca 5 et la Simca 8. Rappelons que ia Simca 5 fut la première voiture économique depuis la célèbre 5 CV Citroën.

 

DELAHAYE. — La vieille marque française exposera sa célèbre 6 cylindres, considérablement améliorée. C'est une voiture de 3 l. 550, à roues avant indépendapites, avec boÎte Cotal* à volonté.

 

DELAGE — qui appartient à Delahaye — sera représenté par deux modèles : la D 6 de 3 litres et la D 6 Olympic de même cylindrée mais arec 3 carburateurs.

 

SALMSON. — Les Salmson sont toujours de 2 types, la 10 CV S 461 et, la 13 CV SLE, carrossées en berline, en cabriolet décapotable ou en coupé.

 

Des maisons célèbres et connues ont modifié leur activité, pour l'instant, du moins.

HOTCHKISS fabrique des camions sans cesser d'étudier des voitures prometteuses. CHENARD sort des camionnettes et a étudié un motocar. UNIC ne fait plus que des camions, BUGATTI, la maison de Molsheim, la maison de la vitesse, étudie en silence et surprendra beaucoup lorsque ses projets passeront dans les faits et, enfin, HISPANO-SUIZA a abandonné l'automobile et se consacre aux moteurs d'avions seuls.

Signalons, pour terminer, te motocar ROVIN dont la production, d'après des études faites, en 1942. et rendues publiques, en 1944, s'établit comme suit : 800 voitures pour la fin 1946, 10 000 pour 1947.

 

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* La "boîte Cotal" est une boîte de vitesses à commande électromagnétique brevetée en 1931 par l'inventeur français Jean Cotal.

 

 

 

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et pour finir un peu d'humour

 

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